À l’écoute des migrantes

À travers leurs témoignages, Danielle, Elodie, Sandrine, Céline, Lorraine et Julianne donnent une autre image de la migration, celle de femmes courageuses et déterminées à aller de l’avant. De vraies aventurières qui se donnent tous les moyens pour concrétiser leurs rêves.

Danielle Engolo, 27 ans, Camerounaise

J’avais 17 ans quand je suis arrivée au Maroc. C’était en 2008. Je venais d’avoir mon bac et mes parents voulaient absolument que je poursuive mes études à l’étranger, sauf qu’ils n’avaient pas vraiment les moyens. J’ai donc postulé pour obtenir une bourse. J’ai eu le choix entre plusieurs pays, mais j’ai opté pour le Maroc de manière assez spontanée. Je ne connaissais rien du pays à part le fait que mon cousin y vivait.

J’ai atterri à Mohammedia, à la Faculté des lettres. C’était très dur au départ, surtout financièrement. Ma bourse était de 1500 DH que je percevais tous les deux mois. Je me demande souvent comment j’ai pu m’en sortir avec si peu d’argent. Mais ce n’était pas que l’aspect financier qui était difficile. Je me souviens encore quand on m’a jeté une tomate pourrie. Ça m’a tellement choquée que je voulais tout laisser tomber et rentrer chez moi. C’est ma mère qui m’a encouragée à tenir le coup.

Au cours de ma deuxième année, j’ai fait une rencontre qui allait beaucoup m’apporter et m’aider à m’intégrer. Une amie congolaise m’a présenté une Marocaine, professeur de sociologie à Casablanca, qui était à la recherche d’une jeune fille subsaharienne pour faire du soutien scolaire à ses filles. La condition était d’habiter avec eux pendant toute cette période. J’étais très réticente au début car tout ce que je connaissais sur les Marocains étaient des préjugés racontés par les membres de ma communauté. Je ne me sentais pas du tout rassurée. Et encore une fois, c’est ma mère qui a tranché pour moi, et j’ai fini par accepter. J’ai vécu avec eux 3 ans. C’était une famille formidable. Ils m’ont énormément apporté. Vivre avec eux m’a aidé à briser les préjugés que j’avais sur les Marocains, la religion musulmane… J’ai appris la tolérance, le vivre-ensemble… 

Après ma licence, je suis venue à Casablanca pour faire un Master en ressources humaines et communication à la Faculté de Ben Msick. C’est ainsi que j’ai découvert le monde des médias et que j’ai fait mes premiers pas dans le journalisme, notamment à Al Bayane où j’ai commencé comme journaliste en 2013. Ce n’était pas facile au début. J’ai dû apprendre sur le tas mais ça a payé puisque depuis 2015, je suis secrétaire de rédaction et c’est un poste qui m’a appris le management, la gestion d’équipe… Avec le temps, j’ai appris à mieux me connaître et à construire un projet de carrière. Quant à faire ma vie ici, je ne sais pas. Pour l’instant je suis là, peut-être que j’y serais pour quelques années encore ou peut être que je serais ailleurs, dans mon pays pour apporter une valeur ajoutée.

Personnellement, la migration m’a aidée à me construire. En quittant mon pays et en découvrant un autre pays et une autre culture, j’ai aujourd’hui en moi quelque chose que les Camerounais qui ne sont jamais sortis du pays ne possèdent pas. Je suis plus ouverte à l’autre. Mais la migration n’a pas que du bon. De ce fait, je pense que les personnes qui ont quitté leur pays ont une responsabilité et un rôle à jouer. Il faut qu’ils arrêtent de nourrir le mythe de l’Eldorado. Aujourd’hui la plupart des jeunes au Cameroun veulent partir et ils ne sont pas toujours conscients de ce qui les attend : la solitude, les difficultés financières, le regard des autres, le racisme, voire la mort pour ceux qui partent par la mer. Le Maroc, en tant que pays d’accueil, doit sensibiliser davantage sa population. Le pays a une forte volonté de changer les choses, mais la politique ne suffit pas si les citoyens ne sont pas sensibilisés à la problématique de la migration. L’intégration passe avant tout par la population et si celle-ci n’est pas ouverte, l’intégration ne se fera pas. Cela fait dix ans que je suis ici mais je reste une étrangère même si je suis parfaitement intégrée dans la société marocaine …  Je reste l’Africaine.

Sandrine, 31 ans, Ivoirienne

J’ai deux enfants restés en Côte d’Ivoire, Maéva, 7 ans, et Brad, 6 ans. J’ai quitté mon pays car la situation là-bas était très difficile. Je suis arrivée au Maroc en juillet 2013. Mon frère habitait déjà là et il était prêt à m’accueillir et m’aider à trouver du travail. Je me souviens encore de la première fois où je suis sortie me balader en ville. Je suis passée devant les Twins center. J’étais impressionnée. J’étais heureuse d’être ici, je me disais qu’enfin j’allais pouvoir m’en sortir… Mais la réalité m’a vite rattrapée. Mon premier emploi en tant qu’opératrice dans un centre d’appel a été très dur. J’ai tenu 10 jours et puis il a commencé à faire froid. C’était atroce. J’avais tellement froid que j’en pleurais. J’ai décidé de repartir en Côte d’ivoire. Mes enfants me manquaient aussi énormément. Brad avait tout juste neuf mois quand je suis partie. 

Mais quand je suis rentrée au pays, très vite je me suis rendue compte que c’était une erreur. Certes j’étais avec mes enfants mais les conditions étaient très difficiles et je n’avais toujours rien à leur offrir. J’ai donc refait mes bagages, à contre cœur, et je suis retournée à Casablanca.

J’ai travaillé comme femme de ménage pendant un temps, mais ce n’était pas un métier fait pour moi. Je me suis donc résignée et j’ai intégré un centre d’appel. Grâce à cela, j’ai réussi à avoir un contrat de travail et à obtenir ma carte de séjour. Cela fait maintenant un peu plus de 5 ans que je suis ici.

Il est vrai que quand je suis venue au Maroc, ma première intention était de partir en Europe. J’avais réussi à ramasser assez d’argent pour pouvoir payer mon passage mais mon frère m’en a découragé. C’était trop risqué : beaucoup de personnes meurent en route et même pour celles qui y arrivent, la vie en Europe est difficile, voire plus qu’au Maroc.

J’avoue qu’aujourd’hui, après toutes ces années passées ici, partir n’est plus ma priorité. Le Maroc c’est chez moi maintenant et ce pays m’a énormément apporté : Je travaille, j’ai un bon salaire, un logement, des amis subsahariens et marocains. Et même quand parfois je suis fatiguée et que j’ai envie de retourner chez moi, la raison reprend rapidement le dessus. En étant ici je peux réellement aider ma famille. Aujourd’hui, mon seul objectif est d’avoir un travail stable afin de pouvoir prendre un prêt immobilier pour acheter un appartement. Ma fille aînée Maéva va me rejoindre très bientôt et j’espère pouvoir amener Brad rapidement. C’est dur d’être séparée de ses enfants et de ne pas les voir grandir. Mais c’est pour eux que je suis partie, et nous serons bientôt réunis si Dieu le veut.

Céline Tra, Ivoirienne

J’ai quitté la Côte d’ivoire au moment où la crise sociopolitique a commencé au pays. Mon conjoint est venu en premier au Maroc et je l’ai rejoint huit mois plus tard, en novembre 2012. Notre projet était de passer quelques temps ici, de travailler pour ramasser un peu d’argent et d’essayer ensuite d’obtenir un visa pour aller en Europe. Mais un mois après mon arrivée, je suis tombé enceinte. Je ne m’y attendais pas du tout. C’est à peine si on arrivait à s’en sortir car seul mon conjoint travaillait à l’époque. Et vu qu’il était encore en situation irrégulière, il était exploité et peinait à trouver un travail stable. Et pour couronner le tout, ma grossesse était très difficile, j’étais tout le temps malade. Et ici, apparemment tout le monde accouche par césarienne, ce qui coûte très cher. J’ai donc décidé de repartir chez moi auprès des miens. Sauf que j’en étais à mon huitième mois et qu’il est déconseillé de prendre l’avion à ce stade de la grossesse, mais je n’avais pas le choix. Je devais partir. J’ai donc caché mon ventre en mettant un grand boubou et ce n’est qu’une fois dans l’avion que les hôtesses de l’air m’ont “démasqué”, mais elles ont été gentilles et n’ont rien dit. 

Après mon accouchement, je suis restée dix mois. Au départ je voulais revenir avec ma fille au Maroc, mais c’était compliqué. Mon conjoint n’avait toujours pas une situation stable et il avait à sa charge toute sa famille restée au pays. Donc financièrement il n’aurait pas pu subvenir à nos besoins. Pour le bien de ma fille, je suis revenue seule, mais avec un objectif clair qui était celui d’amener ma fille le plus tôt possible. Aussi dés mon arrivée, j’ai trouvé un travail dans un centre d’appel. Je n’y connaissais rien, mais dans la vie j’estime qu’il faut oser et s’imposer. Et c’est exactement ce que j’ai fait. La même année, j’ai obtenu ma carte de séjour. 

Grâce à nos deux salaires, nous avons loué notre propre maison. Un an après, en 2015, Précieuse, ma fille, nous a enfin rejoint ainsi que ma belle-mère, qui est restée deux ans avec nous. J’ai bien sûr essayé de scolariser ma fille, mais j’ai eu du mal à trouver une école qui veuille l’accepter. On a pensé à un moment la renvoyer au pays pour qu’elle puisse aller à l’école mais je n’ai pas pu me séparer à nouveau de mon enfant. Du coup c’est ma belle-mère qui se chargeait d’elle pendant que nous étions au travail et depuis qu’elle est partie en septembre, c’est une amie, qui habite juste à côté de la maison, qui a repris le relais. Elle la garde et lui apprend également à lire et à écrire. J’espère que l’année prochaine je pourrais l’inscrire à l’école.

Le Maroc est un pays accueillant. C’est un pays qui m’a permis d’avoir de l’argent, de pouvoir subvenir à mes besoins, et à ceux de ma famille. Aujourd’hui, je suis responsable d’équipe au call center où je travaille, j’ai un bon salaire, un appartement où je vis avec ma famille, des amis.… Je suis très contente d’être ici. Mais l’aventure est dure : le pays et la famille nous manquent énormément. Cette année j’ai perdu mon père et je n’avais pas de quoi acheter mon billet d’avion. Je n’ai donc pas pu lui dire au revoir et l’enterrer. C’est difficile mais la vie est ainsi faite et il vaut mieux se concentrer sur les choses positives, comme ma vie ici et ma fille qui, j’espère sera avocate ou championne de tennis (rires).

Mon conjoint a toujours en tête de partir, par la voie légale bien sûr. Il ne veut pas prendre la mer et risquer sa vie. J’essaye de le décourager car je ne me sens pas capable de tout recommencer à zéro, de tenter à nouveau l’aventure, de dépenser toutes nos économies… Et puis, je sais qu’en Europe c’est très difficile surtout quand on n’a pas les papiers. Je ne veux pas revivre cela. J’ai déjà vécu toutes ces difficultés au Maroc une fois, je ne veux pas recommencer. Plus maintenant en tout cas. Je ne veux pas tout risquer. Peut être qu’un jour je partirais mais pour l’instant je veux profiter du moment présent et vivre bien. Je veux acheter une maison, être stable, et ouvrir un petit magasin où je pourrais vendre des produits du pays et des plats de chez nous. Et dans le cas où je retournerais chez moi, je pourrais à ce moment-là monter un restaurant marocain. Je suis sûre que ça marcherait.

Elodie, 35 ans, Congolaise

La première fois que j’ai quitté le Congo Brazzaville, c’était en 2016. Je suis partie en Côte d’ivoire pour travailler. J’y suis restée deux ans avant de venir au Maroc afin d’être plus proche de mon amoureux, un français qui travaille comme ambulancier en France. On est tout de suite tombés amoureux et depuis nous sommes ensemble. Quand j’étais en Côte d’ivoire, il venait me voir mais ce n’était pas toujours évident et les billets étaient chers. Du coup, nous avons décidé qu’il valait mieux que je parte pour le Maroc où ce serait plus facile pour lui de venir me voir. Mon cousin vivait déjà ici et je me suis dis qu’au moins je ne serais pas seule. C’est d’ailleurs lui qui m’a hébergée les premiers temps avant que mon ami ne m’aide à louer une chambre à moi toute seule. En arrivant, je me rappelle que j’ai été frappé par le froid. Je n’étais pas du tout habituée. C’est à peine si je suis sortie de la maison les trois premiers mois. Après il a bien fallu que je sorte pour travailler. J’ai donc intégré comme la plupart des Subsahariens un centre d’appel. C’est là où on se fait le plus d’argent.

Mon objectif bien sûr est de partir en France pour rejoindre mon amoureux, mais je refuse de “faire le boza” et tenter l’aventure par la mer. L’idée est que je puisse obtenir mes papiers ici afin de pouvoir ensuite demander un visa pour la France, ou bien que mon amoureux me demande en mariage (Rires). En attendant, on essaye de se voir tous les deux ou trois mois. À chaque fois qu’il est là on voyage à Marrakech, Rabat… J’ai déjà eu un avis favorable pour la carte de séjour ici, donc peut être que ce sera pour bientôt. Je suis patiente.

Julianne, 29 ans, Ivoirienne

Je suis originaire de la région de Beoumi, située au centre de la Côte d’Ivoire. Après un BTS en ressources humaines et communication à Abidjan, j’ai fait un stage, ensuite j’ai travaillé en tant qu’intérimaire pendant 3 mois, puis … plus rien. J’ai passé plus de 3 ans à chômer. Je faisais des petits boulots pour aider la famille mais c’était loin d’être suffisant. Alors quand ma tante m’a proposée de la rejoindre au Maroc, j’ai sauté sur l’occasion. En 2015, j’ai tenté l’aventure. Arrivée à Casablanca, j’ai habité avec ma tante jusqu’à son départ en Belgique pour rejoindre son mari. J’ai attendu longtemps avant d’avoir mon premier travail, dans un centre d’appel qui était tenu par des Subsahariens. Mais je n’ai jamais été payée. Et vu que j’étais sans papiers, ils savaient pertinemment que je ne pouvais rien faire… J’ai laissé tomber et me suis lancée dans le commerce. Ma famille me faisait parvenir des produits de chez nous que je revendais à mes compatriotes. Heureusement que ma tante m’aidait et me prenait en charge.

Comme tous les Africains qui viennent au Maroc, je voulais gagner de l’argent pour pouvoir poursuivre l’aventure et aller en Europe. Mais les choses ne se passent pas toujours comme on veut. Le Maroc est stressant pour nous dans la mesure où il est difficile de vivre sans emploi. Mais le plus dur c’est le racisme que je vis au quotidien. Dans la rue, on m’insulte, on me jette des pierres, on me crache dessus. Quand je monte dans le bus, on me parle comme une moins que rien. Les gens n’aiment pas nous toucher ou s’assoir à côté de nous parce que nous sommes noirs. Nous essayons de ne pas faire y attention mais c’est dur. C’est choquant pour nous. En Côte d’Ivoire, il y a beaucoup de Marocains et nous les traitons avec respect. Nous ne sommes pas chez nous, certes, mais ce n’est pas une raison pour ne nous traiter ainsi. Nous sommes tous des êtres humains, nous avons le même sang, nous sommes tous Africains… Mais j’ai l’impression que les Marocains ne se sentent pas Africains, et certains le prennent mal quand nous le leur rappelons.

En quittant mon pays, je ne pensais pas que ça allait être aussi difficile… Grâce aux différents boulots que j’avais fait, j’avais réussi à économiser un peu d’argent, environ 1000 euros. J’ai alors contacté un ami ivoirien qui vivait en Russie pour lui demander de m’inscrire dans une université là-bas afin que je puisse demander un visa et partir. Il a accepté et m’a demandé de lui envoyer les frais d’inscription. Comme c’était un très bon ami de longue date, je lui ai fais confiance. Sauf que dés qu’il a reçu l’argent, il n’a plus jamais repris contact avec moi. Je me suis alors retrouvée sans argent, sans emploi, malade, incapable de payer mon loyer… C’était comme si le ciel m’était tombé sur la tête. J’étais seule au monde. Heureusement qu’il y avait Caritas où j’ai pu récupérer des vêtements et des paniers de nourriture. Un de mes colocataires m’a également beaucoup aidé, en m’offrant un toit sur la tête le temps que je retrouve du travail.

À Caritas, j’avais fait la connaissance de Yannick Brun, une dame à qui je dois énormément. Grâce à elle, j’ai pu trouver un emploi de femme de ménage chez des Français qui m’ont ensuite recommandée à une autre famille. En septembre dernier, j’ai décidé de prendre ma vie en mains et de lancer mon projet de garderie pour les enfants de migrants. Depuis mi-novembre, je suis dans un nouvel appartement que je partage avec trois amies. J’ai ma propre chambre. J’ai mis le contrat de bail à mon nom pour que je puisse exploiter le salon et mettre en place la garderie. J’ai déjà ma première cliente. J’espère avoir d’autres enfants et pouvoir à terme embaucher une assistante et ainsi donner l’opportunité à une personne de s’en sortir également. En parallèle, je compte m’inscrire dans une école pour avoir un autre diplôme et augmenter ainsi mes chances de trouver un travail.

Lorraine, 34 ans, Ivoirienne

J’ai toujours adoré voyager, découvrir de nouvelles choses…  C’est ce qui m’a poussé à tenter l’aventure. Contrairement à d’autres compatriotes, en Côte d’ivoire j’avais une bonne situation. J’étais entrepreneure et j’avais mon propre magasin de vêtements. Ça marchait relativement bien mais ma passion pour les voyages l’a emporté et un jour j’ai décidé de me lancer. Je suis d’abord partie en Tunisie en avion. J’avais des amies là-bas qui pouvaient m’aider à démarrer une nouvelle vie. Mais en arrivant, j’ai été déçue. Ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. Là-bas, même s’il y a beaucoup de travail, vivre sans papiers est un enfer. On passe notre temps à jouer au chat et à la souris avec la police. Il faut tout le temps être aux aguets pour ne pas se faire “choper”. Mon mari, qui m’avait rejoint 3 semaines plus tard, s’est d’ailleurs fait prendre par la police et il a été obligé de quitter le pays. Mais au lieu de repartir en Côte d’ivoire, il a pris un billet pour le Maroc. Je l’ai rejoint quelques mois plus tard.

Au moins ici la police nous laisse tranquille même si on n’a pas notre carte de séjour. On se déplace sans problème, on arrive à louer, on vit normalement… Mais ce n’est quand même pas facile de vivre au Maroc. Le racisme est trop flagrant ici…Ce qui nous sauve et nous fait tenir,  c’est la solidarité, la fraternité, l’union, et surtout l’amour. L’amour permet de surmonter toutes les difficultés. Quand je suis arrivée, avec des amies nous avons monté un groupe de chant. On chante principalement à l’église mais on fait aussi des concerts ici et là quand on nous sollicite. Mes amies, que j’appelle mes filles car je suis “la chef “ du groupe, sont tout pour moi. Ce sont elles qui me donnent le courage et la force de tenir. On vit en communauté… Personnellement, je pense que ceux qui veulent émigrer doivent avoir un but dans la vie, un moral fort et être préparé à vivre des difficultés. Le Maroc est un pays où on peut réaliser et faire des choses. Et quand on a de l’argent ici, on n’a rien à envier à la France. Il faut juste un but et oser.

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