Les 5 scientifiques maghrébines primées à l’occasion de l’événement Women in Science ont pour dénominateur commun une volonté farouche de faire aboutir des recherches longues et difficiles dans un environnement jugé ségrégationniste, sexiste et peu favorable aux femmes. En effet, selon l’UNESCO, les femmes représentent 28% des scientifiques et occupent à peine 11% des postes à responsabilités dans le monde.
Des chiffres dérisoires qui révèlent la place minoritaire des femmes dans le monde des sciences. De là à parler d’un abyssal plafond de verre persistant, il n’y a qu’un pas que nous n’hésitons pas à franchir.
Heureusement que ce n’est pas le cas pour les 5 chercheuses distinguées. Celles-ci confirment que le soutien de la famille (parents, conjoint, etc.) a été déterminant pour la poursuite de leur carrière scientifique. Le Prix L’Oréal-UNESCO vient pour sa part récompenser cette persévérance et cette ténacité à aller au bout de ses recherches.
Les 5 gagnantes du Prix L’Oréal-UNESCO de cette année ciblent le bien-être de la communauté. Chacune de ces scientifiques développe des solutions et des projets pour améliorer la santé, l’environnement, la recherche, la connectivité, etc. C’est le cas de Leila Ghazouani (Maroc) dont le projet a pour finalité de proposer des moyens d’intervention afin de diminuer les températures élevées ressenties dans la ville, de Hanane Arhamane (Maroc) spécialisée en Physique nucléaire Nuclear instrumentation et signal processing et dont les recherches sont d’une portée capitale pour la recherche scientifique en général, notamment pour des secteurs tels que la médecine, l’eau, l’agriculture, l’environnement etc. L’Algérienne Soumicha Mahdjour concentre pour sa part ses recherches sur l’évaluation de nouveaux photosensibilisants chimiques via une stratégie correcte et adéquate de prise en charge des patients souffrants d’une pathologie incurable : le cancer. Leila Nasraoui (Tunisie) s’intéresse pour sa part aux drones afin d’offrir un service performant et à la demande. La 5ème lauréate est Randa Sghaier (Tunisie) dont les travaux ciblent la sclérose en plaque afin de mettre au point un traitement permettant de guérir, mais tout au moins d’améliorer le plus possible l’état des malades et à défaut de retarder l’évolution de la maladie.
“Le monde a besoin de science, la science a besoin de femmes.” Cette phrase ne devrait plus être un souhait sans lendemain, mais une réalité palpable. Le prix L’Oréal-UNESCO contribue à jeter les jalons de cette prise de conscience.