Il s’agit d’un Congrès qui revêt une importance particulière, d’autant plus qu’il se tient peu de temps avant la Journée internationale des droits de la femme, mettant ainsi en évidence l’engagement continu du parti envers la question des droits et de l’autonomisation des femmes au Maroc. Et alors que le Maroc attend la réforme du Code de la famille, la participation de responsables africaines venues de Mauritanie, du Nigeria et du Niger, ainsi que de représentants européens et canadiens, a également enrichi les échanges et renforcé les partenariats internationaux dans la promotion de la condition féminine et familiale.
Lors de la séance plénière, Meriem Rmili, membre influent du bureau politique du RNI et présidente de l’Association régionale des femmes RNIstes de Marrakech-Safi, a pris la parole avec conviction pour mettre en lumière les efforts déployés et les programmes mis en œuvre en vue de consolider les fondements de l’État social. « Le parti s’engage résolument en faveur de la priorité accordée aux générations futures, perçues comme les fondations de l’avenir du pays. Cette perspective englobe une attention particulière envers les femmes, afin de leur assurer une autonomisation complète à travers tous les domaines de la société », a-t-elle souligné. Pour elle, l’implication active des femmes dans la construction d’un Maroc moderne, progressiste et égalitaire est essentielle pour le développement harmonieux du pays.
La famille, pilier de la société
De son côté, la présidente de la Fédération nationale des femmes RNIstes, Amina Benkhadra, a relevé que le choix du thème de ce congrès s’inscrit dans le contexte actuel, marqué par l’engagement du gouvernement dans la mise en œuvre de grands chantiers de développement en vue d’établir les bases de l’État social. « Dans le cadre de la dynamique que connaît le Royaume pour renforcer les fondements de l’État social, la famille a bénéficié d’une attention particulière et a été placée au cœur des préoccupations gouvernementales, conformément aux Hautes Instruction de SM le Roi Mohammed VI », a-t-elle relevé, ajoutant que la Fédération a concentré son attention lors de ce congrès sur l’adoption des questions familiales et de ses composantes dans l’État social.
La présidente de la Fédération nationale des femmes RNIstes a pareillement relevé la contribution du RNI dans le débat sociétal visant à améliorer la situation des femmes dans tous les aspects de la vie, en élaborant ses propositions selon une approche qui place la famille comme le pilier solide de la société et le foyer pour tous ses membres, dans un cadre d’équilibre et de cohésion. « La Fédération vise, à travers cette rencontre, à mettre en lumière et reconnaître les efforts déployés par le gouvernement dans la mise en œuvre de réformes structurelles et de projets de développement importants, conformément aux Hautes Directives Royales, plaçant ainsi la famille marocaine au cœur de leurs préoccupation », a poursuivi Amina Benkhadra.
Pour sa part, la vice-présidente de la branche féminine du Parti progressiste au Nigeria (APC), Bello Zainab Ibrahim, elle a abordé l’évolution de la participation politique des femmes dans son pays. « Il faut introduire davantage de mécanismes pour étendre cette participation et permettre aux femmes d’accéder à des postes de prise de décision et de responsabilité », a-t-elle insisté. Partageant son expérience personnelle en tant que première femme vice-présidente de son parti, Zainab Ibrahim a plaidé pour l’égalité des chances entre hommes et femmes en politique, soulignant la capacité et le mérite des femmes à contribuer pleinement à la vie politique sans discrimination de genre.
Un débat engagé
Fourera Sotty Maïga, porte-parole du Mouvement des femmes pour la protection de la patrie au Niger, a quant à elle pris la parole avec assurance pour souligner l’importance cruciale du rôle des femmes dans la stabilité politique et la résolution des conflits. Elle a plaidé pour une autonomisation accrue des femmes, appelant à un partage dynamique d’expériences entre les partis politiques africains. « Le but étant de promouvoir la situation des femmes dans tous les domaines et de favoriser une participation pleine et entière des femmes à la vie politique », a-t-elle relevé
De son côté, Fatimetou Mint Abdel Malick, à la tête de la Fédération mauritanienne des régions, a souligné la pertinence du thème choisi pour le congrès. « Ce choix reflète une profonde compréhension du lien essentiel entre la solidité des structures familiales et le renforcement de la cohésion sociale, ainsi que le développement global de l’État », a-t-elle déclaré. En mettant l’accent sur la famille comme fondement de tout projet communautaire visant à garantir la réussite collective, elle a mis en lumière l’importance cruciale de ces valeurs pour l’avenir de la société. De plus, en tant que présidente de la région de Nouakchott, Fatimetou Mint Abdel Malick s’est ensuite penchée sur les efforts déployés par les autorités mauritaniennes pour consacrer le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que l’élaboration de plans, de programmes et de stratégies visant l’autonomisation économique, politique et sociale des femmes.
À la fin du Congrès, Mustapha Baitas, membre du bureau politique du RNI et ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, ainsi que porte-parole du gouvernement, a souligné l’importance de la troisième édition du Congrès de la Femme RNIiste. Il a mis en avant l’opportunité offerte par cet événement pour engager un débat sérieux et responsable sur les questions urgentes concernant les femmes, positionnant ainsi le Royaume en tant que leader dans ces discussions audacieuses. « Le parti maintiendra son engagement dans le processus de développement, soulignant la responsabilité des élus de suivre la vision éclairée du Souverain », a également affirmé le porte-parole du gouvernement. Pendant cette rencontre, un film institutionnel a été présenté, mettant en lumière les réalisations en faveur de la famille et de la société au cours de la première moitié du mandat gouvernemental.
Parmi les autres points forts de l’événement, des ateliers ont été organisés sur des thèmes tels que le rôle du système éducatif dans l’amélioration de la situation des femmes, la généralisation de la protection sociale et le renforcement du système de santé national, ainsi que l’implication des femmes en politique comme base essentielle de l’établissement de l’État social. L’économie sociale et solidaire a également été abordée comme un puissant levier pour faire face aux crises.