Nada El Harif, une artiste multi-facettes

Ingénieure, juriste, comédienne et féministe… Nada El Harif n'a jamais eu peur de prendre des risques tout au long de sa carrière, et ça lui a réussi. Actuellement à l’affiche de la série “Bnat lyoum” diffusée sur 2M, la jeune femme s’est confiée à nous en toute intimité.

Avant de vous lancer dans l’acting, vous avez eu plusieurs vies… 

Oh oui ! Après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur de l’école Mohammadia d’Ingénieurs, j’ai intégré le monde professionnel dans différentes secteurs (banque, conseil, telecom…). J’ai ensuite eu un certificat en gestion de projet de l’ISCAE puis un MBA et Master en Droit des affaires à ASSAS (Paris).

En parallèle à ma carrière professionnelle, j’ai co-fondé le Mouvement Clarté Ambition Courage, pris la direction du Festival Kamleen (groupement de 15 associations dans la culture et la politique).., travaillé sur la Politique Migratoire avec le CRDH et j’ai été chroniqueuse à radio 2M à mes heures perdues.. En parallèle, j’ai fait beaucoup de formations d’acting au Maroc et en France : conservatoire, Acting institut, stage aux courts Florent et Studio pygmalion. J’ai toujours rêvé d’être comédienne et humoriste.

Comment ce rêve s’est-il concrétisé ?

J’ai décidé de transformer ce rêve en réalité en commençant par passer des castings jusqu’à ce que je commence à décrocher des rôles.  J’ai aussi pris des cours de standup pour apprendre les techniques spécifiques de ce métier et j’ai commencé à écrire mes sketchs et à les jouer. Certaines personnes passent leur temps à regretter de ne pas avoir suivi tel ou tel chemin. J’ai décidé, de mon côté, qu’il était toujours possible de suivre ses rêves, à n’importe quel moment de notre trajectoire de vie. 

Vous êtes ingénieure, juriste, comédienne, maman et féministe. Comment arrivez-vous à jongler avec toutes ces casquettes sans perdre la tête ?

Ce n’est pas toujours évident, ça nécessite beaucoup d’efforts, d’organisation et de sacrifices. Mais pour moi, ces différentes casquettes sont indissociables, elles font toutes partie de moi et de ma personnalité. Les choses arrivent aussi aux personnes qui font l’effort : j’ai pris des cours et quand je me plante, j’essaie de comprendre et de m’améliorer.

Vous jouez dans la série “Bnat lyoum”. Comment décririez-vous votre personnage ?

Cette série parle de la situation des femmes divorcées au Maroc, j’y interprète le rôle de Nadia, une avocate en pénal et droit de la famille. Au barreau de Casablanca, c’est un nom redoutable qui gagne à tous les coups. Mais son féminisme la met assez souvent en conflit avec les hommes, dont son ex-mari Ahmed qui n’a pas su la soutenir dans ses choix. Derrière son air psychorigide, se cache une nature altruiste et une sensibilté à fleur de peau.

Comment avez-vous été appelée à participer à ce projet ?

Fedwa Misk, scénariste de la série, a proposé mon nom pour interpréter ce rôle à la société de production Warda. J’ai ensuite passé un casting avec le réalisateur, Mohammed Nesrate.

En tant que féministe, quelles sont les causes qui vous tiennent à cœur ?

Il est primordial pour moi de renforcer la présence des femmes dans l’espace public et dans le débat public, d’encourager la mixité sociale et de genre et de créer des lieux de rencontre. Les espaces, les équipements et les services publics, dont l’école, le théâtre, le cinéma, la maison de jeunesse, le conservatoire et la bibliothèque, éléments fédérateurs de la nation, permettent cette mixité sociale. Ils constituent des lieux de rencontres qui transcendent la disparité sociale et permettant de créer du lien basé sur l’écoute, la curiosité de l’autre et le partage. L’émancipation vient par l’école qui mène à l’indépendance de la pensée et à l’indépendance financière.

Quel est le rôle qui vous a le plus marquée durant votre carrière ? 

J’essaie d’accorder à chaque rôle un moment de travail et de recherche. Ce que j’ai compris, c’est que c’est un métier qui nécessite beaucoup d’humilité et d’empathie pour pouvoir entrer dans la peau d’un personnage, le comprendre, comprendre ce qui l’anime, ses fragilités et surtout jouer vrai, sans jugements et sans exagérations.

Quels sont vos projets à venir ?

Je suis en train de rôder des sketchs où je traite des sujets de société, je serai sur scène avec d’autres humouristes du Maroc et de Belgique au cours du mois de mai. Et en parallèle j’écris mon premier one woman show. Il y a également le film Nostalgia Beach réalisé par Chaquir Achahbar dans lequel je joue une neurochirurgienne. Le film sort cet été au cinéma.

Avez-vous d’autres rêves à réaliser ?

Contribuer au développement de mon pays en continuant à exprimer mes valeurs et mes engagements via ces magnifiques mediums qui sont le cinéma, la télévidion et la scène. 

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