Gastronomie : Les Disciples d’Escoffier célèbrent les femmes

C’est dans le somptueux cadre de l’hôtel Conrad Rabat Arzana, que s’est tenu les 19 et 20 avril, le 4ème Chapitre des Disciples d’Escoffier Maroc. L'événement a réuni des chefs émérites, des passionnés de gastronomie et des acteurs de l'industrie culinaire. Retour sur les temps forts de cet évènement haut en saveur.

D’entrée de jeu, cette édition annonce la couleur. Il s’agit de célébrer les femmes qui œuvrent dans le domaine culinaire. “J’ai choisi principalement des femmes qui sont dans le monde de la gastronomie, toutes spécialités confondues”, nous explique Aïcha Lahlou, cheffe pâtissière et membre de l’équipe organisatrice.

Et quoi de mieux qu’un show cooking pour ouvrir le bal, et dévoiler le talent des cheffes, venues en force. “Je me sens très fière de participer à cet évènement, parce que je suis une cheffe autodidacte. C’est très gratifiant d’avoir été intronisée en tant qu’Escoffier”, nous confie la cheffe Rima Diouri, ancienne chef du Musée Yves Saint Laurent, tout en en concoctant des Wrap Vietnamien. À ses côtés, la cheffe Jeanne Irantus venue de Paris qui propose pour ce show cooking des acras de morue, nous dit avec enthousiasme, “je ne trouve pas les mots, la cuisine haïtienne s’invite au Maroc grâce aux Escoffiers”.  

Devant le stand de show cooking, nous avons également croisé Babette de Rozières, ancienne cheffe cuisinière au palais royal. “Je suis très heureuse d’être là. C’est bien beau d’être cheffe, mais il faut savoir transmettre. La jeune génération a un engouement que j’ai rarement ressenti pour ce métier, il faut leur transmettre cet amour de la cuisine”, explique-t-elle.  Cette 4ème édition a donné la part belle aux femmes en mettant en avant l’excellence culinaire féminine à travers la valorisation des traditions culinaires.

Les femmes à l’honneur 

Durant ces deux jours, ce sont quelque 40 nouveaux membres qui ont été nouvellement intronisés, lors  d’une cérémonie “d’adoubement”. Les nouveaux membres se sont vus remettre des écharpes, rouges pour les chefs, vertes pour les producteurs, bleues pour les gastronomes et lie de vin pour les sommeliers et les métiers de salle. Le rituel est simple, un serment est prononcé par Lahcen Hafid le président de l’association au Maroc. “Par cette écharpe, je fais le serment de transmettre, de servir, et d’honorer la Cuisine, sa culture et son évolution permanente”, suivi d’une petite ou grande tape sur l’épaule à l’aide d’une grande cuillère en bois. 

Parmi les cheffes intronisées, il y avait Noelle Bouayad, propriétaire du restaurant Illoli à Casablanca, Mouna Raffali, fondatrice du marché des gourmets, Sofia El Azizi, cheffe pâtissière. Cette première journée a été clôturée par un dîner, concocté par le chef Arnaud Viel (une étoile Michelin), Farida Kabbaj, la marraine des disciples d’Escoffiers au Maroc et fondatrice du restaurant qui porte le même nom et Laila Benjelloun, propriétaire du salon de thé et service traiteur Amande et Miel qui a cuisiné, pour sa part, des plats 100 % marocains. 

La cuisine comme partage 

Des fourneaux à l’organisation du Gala, il n’y a qu’un pas. Entre deux coups de fil urgents, Aïcha Lahlou, cheffe pâtissière et organisatrice de l’événement,  prend le temps de régler chaque détail. “il faut que tout soit soigné pour ce soir. Nous allons recevoir 180 personnes pour le Gala. Tout doit être parfait”, nous explique-t-elle. Tout est cadré au millimètre près, et rien n’est laissé au hasard. “C’est la dernière ligne droite, le Gala de ce soir doit envoyer du lourd”, assure le chef des cuisines du Ritz à Paris et consultant à Dar Mima, le célèbre restaurant que Jamel Debbouze a ouvert en mars 2023 dans la capitale française. 

Ce soir-là, c’est un spectacle placé sous le signe de la diversité et de la tolérance qui a été offert aux convives. Un défilé de caftans, signé Fatima Idrissi Filali, est organisé en première partie de soirée. Ensuite, place au dîner de gala, apothéose de cet événement. Au menu, des plats issues du patrimoine culinaire marocain revisités, concoctés par le chef Benjamin Brau Nogue qui officie aux cuisines du groupe la Corniche, Amine Chraïbi chef du restaurant Gare aux Gorilles ou encore Aissam Ait Ouakrim Chef exécutif du Conrad Arzana, pour ne citer que ceux-là. 

Au cours ce dîner exquis, le célèbre classement La Liste qui établit le classement des 1.000 meilleurs restaurant au monde a remis divers prix, dont celui de la transmission à Khadija Bensdira. Véritable ambassadrice de la cuisine traditionnelle marocaine, cette cheffe qui officie à l’école hôtelière de Touarga à Rabat a été récompensée pour son rôle de mentor influent.
En somme, cet évènement a été une célébration vibrante de la transmission de la cuisine à travers les femmes. Il a mis en lumière l’importance cruciale de leur rôle dans la préservation des traditions culinaires et dans l’innovation gastronomique, tout en inspirant les générations futures à perpétuer cet héritage précieux.

Les 70 ans des Disciples Escoffier

L’association Disciples Escoffier, créée en 1954, s’engage à préserver et à promouvoir l’héritage culinaire mondial d’Auguste Escoffier, pionnier de la cuisine moderne. Le groupe honore les traditions gastronomiques des figures emblématiques telles que Carême et les mentors d’Escoffier, Dubois et Bernard. Les valeurs d’excellence, de respect et de courtoisie d’Escoffier se reflètent dans les normes élevées de compétence et d’éthique professionnelle des Disciples Escoffier. L’association enrichit ses 40.000 membres à travers des formations, des événements exclusifs et des initiatives philanthropiques, consolidant un réseau d’élite de professionnels de la gastronomie.

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