Des vacances sans enfants? Ne culpabilisez pas !

Les vacances sont souvent perçues comme un moment privilégié pour passer du temps en famille. Cependant, de plus en plus de parents choisissent de faire une escapade sans leurs enfants. Cette tendance, bien que bénéfique pour les adultes, peut engendrer un sentiment de culpabilité. Alors, comment s'organiser pour que tout se passe au mieux ? Et surtout, comment ne pas culpabiliser ? Eléments de réponse.

S’éloigner des couches, des pleurs et des sollicitations permanentes de son enfant afin de se retrouver à deux et pouvoir enfin renouer avec sa liberté et sa tranquillité… C’est le rêve de nombreux parents. Mais cette envie d’ailleurs a quelque chose de presque tabou. Lorsque les parents s’éloignent, la culpabilité s’invite. Pour Houda Hjiej, pédopsychiatre, ce sentiment de culpabilité est tout à fait naturel. “Le mot parent inclut dans sa fonction l’enfant. On n’est parent que parce que l’enfant nous a rendu parent. Donc c’est un couple indissociable pour le meilleur et pour le pire, ce qui crée cette dépendance instinctive de l’un envers l’autre”. Pour Atika Abdenkcer Zairi, coach professionnelle certifiée, ce sentiment de honte trouve ses racines dans les diktats du parent idéal imposées par notre société. “Partir sans ses enfants, c’est avant tout se retrouver entre adultes pour prendre soin de soi, s’éloigner de la routine ou peut-être pour répondre à un besoin de repos. Mais la peur de ne pas ressembler à l’image du parent modèle véhiculée par notre société risque de nous faire sentir une transgression de normes sociétales”, explique-t-elle. 

Pourtant, dans un quotidien où l’enfant, justement, prend beaucoup de place, des pauses sans les enfants sont nécessaires pour ne pas aller droit dans le mur. “L’envie de prendre du temps pour soi et se retrouver seul ou entre adultes, le besoin de décompresser et de recharger ses batteries permet de revenir en forme après une période très mouvementée”, souligne la coach. Ces parenthèses en couple sont également cruciales pour l’enfant car elles lui permettent “d’intégrer les différences générationnelles, les places de chacun. Cela fait partie d’un processus de détachement nécessaire”, poursuit-elle. 

Partir oui, mais pas trop tôt…

Avant de prendre le large, il faut tout d’abord s’assurer que son chérubin est prêt à la séparation. “Quand l’enfant est encore petit, le fait qu’il ait un bon substitut maternel et qu’il ait l’habitude de se séparer dans d’autres circonstances de ses parents est un signe qu’il est prêt”, assure Houda Hjiej. Autrement dit, les séparations sont déconseillées les premiers mois de vie du bébé. “À partir de 6 mois, on peut se permettre des séparations de courte durée s’il y a un substitut maternel. Sinon c’est vers l’âge de 12 mois qu’un enfant supporte mieux les séparations mais toujours en présence d’un référent auquel l’enfant est habitué”, préconise la pédopsychiatre. 

Combien de temps peut-on partir? La durée de l’absence des parents doit être adaptée à l’âge de l’enfant et à ses capacités ainsi qu’à son degré de confiance envers la personne qui va le garder, indique Atika Zairi, qui précise qu’il est “préférable d’éviter une longue durée pour que les enfants ne ressentent pas un sentiment d’abandon qui peut nourrir des blessures affectives et émotionnelles”. Autre indicateur à prendre en considération avant de s’évader en couple, c’est tout simplement de se fier au tempérament de son enfant, à son degré de maturité, à ses peurs et aux expériences de séparation déjà vécues, appuie la coach. Comment savoir si son enfant est prêt ? Il faut faire l’exercice d’une courte séparation et être attentif à certains signes, assure Atika Abenkcer Zairi, “soit une détresse soit des signes d’angoisse à la séparation. Il y a  des enfants qui vont s’attacher à leur substitut pour calmer leurs angoisses. Mais il y en a d’autres qui vont continuer à jouer en attendant le retour de leurs parents”, rassure la coach.

Comment procéder ?

Partir en vacances sans les enfants peut sembler une décision difficile à prendre, mais avec une bonne organisation, cela peut être une expérience extrêmement bénéfique. L’essentiel est de bien préparer le terrain et de communiquer ouvertement avec ses enfants pour que chacun profite pleinement de cette parenthèse bien méritée. “Toujours prévenir”, et surtout ”ne pas filer en douce car l’enfant va se sentir abandonné”, avertit la pédopsychiatre. Elle recommande également pour les plus petits, de les rassurer puis de décortiquer chaque étape de la séparation. “Toujours expliquer ! Parfois, on peut utiliser un calendrier pour l’aider à se représenter la durée de la séparation”, affirme la spécialiste. 

Pour Atika Abenkcer Zairi, la préparation psychologique de l’enfant se fait en deux phases. “La première est de mettre en confiance son enfant en lui expliquant l’objectif de votre séjour  tout en soulignant que cet éloignement n’est pas la réaction à son mauvais comportement”. La deuxième repose sur le choix des personnes qui auront la garde de l’enfant : “Le profil choisi doit correspondre à certains critères comme la qualité de la relation entre lui et votre enfant et la confiance que vous lui accordez”, souligne la coach. Selon elle, les parents ont l’obligation de briefer ce relais sur les habitudes, comportements et pratiques de l’enfant. “Cette personne devrait respecter les rituels de l’enfant, essayer de garder au maximum ses repères dans le temps et l’espace”. La spécialiste conseille de faire garder l’enfant dans son propre environnement. “Il se sentira à l’aise et en sécurité. Dans le cas où l’enfant doit changer de lieu, il est souhaitable de penser à tous les objets de réconfort (nounours, photos des parents, jouets etc.) et de préparer un programme d’activités attractives (sport, peinture, théâtre, musique, randonnée, plage etc.) pour le distraire et le divertir”, préconise-t-elle. 

Pour un départ sans pépins, il est important de fournir à la personne en charge de l’enfant les coordonnées des membres de la famille, celles du médecin traitant de l’enfant, son carnet de santé et de signaler les allergies de son enfant et les soins urgents à prendre, prévient la coach. Enfin, durant la séparation, il est crucial de maintenir le contact avec son enfant “à travers des appels vidéo ou téléphoniques réguliers” conclut l’experte.
Alors, prêts à partir sans les enfants ?

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