Comité parité et diversité de 2M a organisé le 14 décembre une conférence-débat sous le thème «Investir pour prévenir les violences faites aux femmes». Cette rencontre, qui s’inscrit en droite ligne avec les «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes» de l’ONU, vise à sensibiliser sur l’importance de l’investissement pour une meilleure prévention des violences faites aux femmes.
La rencontre a connu la participation de Salma Tazi, à la tête de la direction de la femme au ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Bouchra Abdou, directrice de l’Association Tahadi pour l’égalité et la citoyenneté (ATEC), Aymane Saidi, analyste des programmes à ONU Femmes Maroc, et Ahmed Dahmani, coordinateur du collectif d’ONG pour la budgétisation sensible au genre. Dans son intervention, Salma Tazi a indiqué qu’«aujourd’hui, le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille agit sur les mutations sociales et sociétales à travers les 4 P, à savoir la prévention, la protection, la prise en charge et la pénalisation, qui sont la clé pour lutter contre la violence faite aux femmes et pour inscrire dans le quotidien du Marocain et de la Marocaine que nous sommes tous égaux et qu’il faut absolument arrêter ces formes de violence». De son côté, Bouchra Abdou a évoqué l’importance de financer les associations de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes et a souligné que «le financement de ces associations implique d’accélérer l’octroi des fonds et subventions qui leur sont accordés et de simplifier les procédures pour leur permettre d’en bénéficier».
L’indépendance financière et la budgétisation sensible au genre
Intervenant sur l’impact socioéconomique des violences faites aux femmes, Aymane Saidi a relevé pour sa part que «l’accès à des comptes bancaires, l’accès au foncier, l’indépendance économique et l’accès à un travail décent sont importants pour permettre à la femme de pouvoir prévenir et échapper à des relations abusives et à des situations d’exploitation». Quant à Ahmed Dahmani, il a plaidé en faveur de la budgétisation sensible au genre, une démarche «qui prend en compte les évolutions de la société, permet d’affecter les fonds tant aux hommes qu’aux femmes» et favorise un meilleur financement pour la prévention des violences faites aux femmes.