Le verdict (clément) dans l’affaire du viol à répétition de la petite fille de Tifelt a soulevé un tollé sur la toile et dans les réseaux sociaux. La mobilisation de la société civile contre un jugement jugé inique et portant atteinte aux droits d’une enfant a permis la réouverture du dossier. Le procès en appel, tenu le jeudi 6 avril à Rabat, a été reporté au 13 avril, afin de convoquer la témoin qui a assisté au viol, et d’auditionner la victime.
Soutenue par un collectif d’avocats composé notamment de Mohammed Sebbar, ancien secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), et Me Aïcha Guellaâ, présidente de l’Association marocaine de défense des victimes (AMDV), la victime des viols était présente à ce procès en compagnie de son père et de sa grand-mère.
Pour rappel, la fillette qui vit dans un Douar près de Tifelt, a était violée lorsqu’elle avait 11 ans à plusieurs reprises par trois individus de son voisinage. Les pédophiles qui menaçaient la victime de s’en prendre à sa famille en cas de divulgation de leur secret ont été arrêtés suite à la découverte de la grossesse de la petite fille. Celle-ci a donné naissance à un petit garçon, aujourd’hui âgé de quatorze mois. Un test ADN a permis d’identifier le père. Celui-là a écopé d’une peine de deux ans de prison. Ses acolytes ont été condamnés à 18 mois de prison et 6 mois avec sursis. Les accusés devraient verser à l’enfant respectivement 20 000 Dh, et 30 000 Dh.
