Lors d’une récente réunion de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable, le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a présenté les grandes lignes des investissements dans le secteur ferroviaire. Au total, une enveloppe de 96 milliards de dirhams sera allouée à ces projets de modernisation. Selon le responsable gouvernemental, un budget de 53 milliards de dirhams sera dédié à l’extension de la ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Kénitra vers Marrakech ainsi qu’au développement du transport ferroviaire régional sur le réseau existant.
La LGV Kénitra-Marrakech, le projet vedette
La LGV Kénitra-Marrakech est en effet le projet phare de cette vision. S’étendant sur 450 kilomètres, cette ligne permettra aux trains de circuler à une vitesse maximale de 350 km/h, exploitée à 320 km/h. Une fois opérationnelle, cette extension réduira considérablement le temps de trajet entre Kénitra et Marrakech, qui passera de 7 heures à seulement 2h45. Prévue pour une mise en service fin 2029, elle desservira également des infrastructures stratégiques comme le futur Grand Stade de Benslimane. Il est à noter qu’une enveloppe de 29 milliards de dirhams sera investie dans l’achat de 18 trains à grande vitesse et 150 trains multiservices, qui seront livrés progressivement entre 2027 et 2030.
Le Maroc envisage également la construction ainsi que la réhabilitation de 40 gares à l’horizon 2030. Une enveloppe budgétaire de 14 milliards de dirhams sera consacrée à cette opération ambitieuse. Dans le détail, vingt nouvelles gares régionales seront construites, principalement dans les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Marrakech-Safi. À titre d’exemple, des gares seront implantées à Aïn Aouda, Tamesna, Technopolis ou encore dans le quartier Hay Ryad à Rabat. Par ailleurs, l’ancienne gare de Kénitra-ville, fermée depuis le lancement de la LGV, sera entièrement réhabilitée.
Une liaison stratégique avec le port Nador West Med est également prévue. Ce projet est évalué à 4,3 milliards de dirhams. Ce port, destiné à devenir un hub économique majeur comme Tanger Med, sera relié au réseau ferroviaire pour faciliter le transport des marchandises. Les travaux avancent à un rythme soutenu, avec 17 % des étapes déjà réalisées, incluant des études détaillées et des acquisitions foncières.
Avec ces projets, le Maroc s’engage à offrir une mobilité rapide et de redéfinir l’expérience des voyageurs marocains et étrangers.