Invitée à participer à un débat sur les défis de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali a expliqué que son ministère avait réalisé des progrès majeurs dès la première année de ce mandat gouvernemental. Elle a évoqué un retard de près de vingt ans dans les réformes du secteur de l’énergie, des mines et de l’environnement, citant la feuille de route du gaz naturel mise en place en 2004. « Vingt ans plus tard, nous en ressentons encore les effets », a-t-elle regretté.
Face à cette stagnation, son département a multiplié par 15 le nombre de licences accordées pour les projets d’énergies renouvelables, et a quadruplé les investissements, passant de 1,5 milliard à 6 milliards de dirhams entre 2023 et 2024. « Nous souhaitons mettre fin aux blocages qui ont freiné le développement du secteur trop longtemps », a-t-elle assuré.
Dans le domaine des hydrocarbures, le nombre de distributeurs est passé de 19 à 35 et 600 nouvelles stations-service ont vu le jour, générant 3 500 emplois. Mais la ministre insiste sur la nécessité de réformes plus profondes : « La faiblesse du cadre législatif et le manque de cohérence des politiques publiques ont gravement entamé la crédibilité du secteur de l’environnement. »
Elle conclut sur l’importance d’une vision nationale claire et ambitieuse pour rattraper le retard accumulé et assurer une transition énergétique efficace.