À partir du 12 octobre 2025, voyager vers l’Union européenne ne se fera plus de la même manière pour les ressortissants de pays tiers. Le système d’entrée et de sortie aux frontières (EES – Entry Exit System ) remplacera progressivement le traditionnel tamponnage manuel des passeports par un dispositif automatisé et biométrique.
À chaque entrée ou sortie de l’espace Schengen, le système enregistrera automatiquement certaines informations du voyageur : nom, type de document de voyage utilisé, date et lieu d’entrée et de sortie, empreintes digitales et photo faciale. Les refus d’entrée y seront également consignés. De leurs côtés, les enfants de moins de 12 ans ne seront pas concernés par la prise d’empreintes digitales.
Une transition progressive jusqu’en 2026
Selon l’Union Européenne, le déploiement complet de l’EES se fera par étapes. Pendant les six premiers mois, certains postes-frontières appliqueront déjà la saisie biométrique, tandis que d’autres continueront à utiliser les tampons. L’objectif est d’arriver à une couverture totale au plus tard le 10 avril 2026, date à laquelle tous les points de passage devront être opérationnels.
La même source précise également que ce système permettra un suivi plus rigoureux des séjours de courte durée, notamment le respect de la limite de 90 jours sur 180, et contribuera à réduire les risques de fraude à l’identité grâce à la collecte de données biométriques.
Pour rappel, le lancement de ce dispositif, initialement prévu pour novembre 2024, avait été reporté d’un an. Plusieurs États membres, dont la France et l’Allemagne, avaient exprimé leurs inquiétudes, estimant que la technologie n’était pas suffisamment testée et robuste pour être déployée dans les délais.