Azzedine El Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur a officialisé un changement majeur : les diplômés marocains des universités publiques françaises n’auront plus à subir des mois d’attente pour obtenir l’équivalence de leurs diplômes. Jusqu’ici, le processus impliquait un dépôt de dossier, une analyse par des commissions spécialisées et une publication au Bulletin Officiel, étalée sur six mois minimum. Désormais, cette équivalence sera automatique, couvrant les domaines des sciences juridiques, économiques, sociales, exactes et humaines.
Cette réforme répond à une demande croissante : les diplômes français représentaient plus de 60 % des demandes d’équivalence traitées annuellement par le Maroc. « Il est temps de mettre fin aux complications administratives qui causaient des préjudices injustifiés », a déclaré le ministre, soulignant une volonté de justice et d’efficacité.
Une avancée symbolique
La mesure s’applique aux diplômes de licence, master et doctorat délivrés par les universités publiques françaises, à l’exclusion des formations en ligne non homologuées. Les titulaires de ces diplômes pourront accéder directement au marché de l’emploi marocain, participer à des concours publics ou poursuivre des études supérieures sans obstacle administratif.
Le ministère envisage d’étendre cette mesure à d’autres pays, dans le cadre d’une révision globale des mécanismes d’équivalence. Des sources évoquent des discussions avec des partenaires africains et européens, visant à renforcer la mobilité académique et professionnelle des Marocains diplômés à l’étranger.
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont majoritairement positives. Les diplômés saluent la fin d’un « parcours du combattant », tandis que des employeurs anticipent un accès facilité à des profils qualifiés. La mesure devrait également dynamiser l’attractivité des universités françaises, déjà prisées par les étudiants marocains.
En adoptant l’équivalence automatique, le Maroc modernise son administration et s’aligne sur les meilleures pratiques internationales. Une avancée symbolique pour des milliers de diplômés, mais aussi un signal fort en faveur de la coopération éducative transnationale.
