Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement, ont annoncé les services du roi Carl XVI Gustav et le gouvernement. Le souverain et son épouse Silvia se rendent à Örebro, où le Premier ministre est également attendu, pour rendre hommage aux victimes.
Vingt-quatre heures après la tuerie, la police a confirmé que l’homme armé avait tué dix personnes et s’était probablement suicidé.
Beaucoup d’éléments vont dans le sens » d’un suicide, et notamment le fait que le « suspect a été retrouvé mort » par les policiers lors de la fouille des locaux, a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro.
La police travaille toujours sur le motif de la fusillade, répétant que l’auteur avait agi seul et sans motif idéologique.
L’auteur n’était pas connu de la police et n’a aucun lien avec un gang alors que la Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.
Les enquêteurs demandent aux personnes ayant assister à la fusillade de les contacter et de leur fournir des vidéos.
Six personnes, toutes adultes, sont prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées et leur état est « sérieux mais stable », selon les services de santé de la région. La sixième personne est légèrement blessée.
« Le cauchemar est devenu réalité », écrit mercredi matin le quotidien Dagens Nyheter, dans un pays où les établissements scolaires, dont les portes sont le plus souvent toujours grandes ouvertes, étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède.
Le Premier ministre Ulf Kristersson a demandé aux Suédois de s’unir en pensée avec les victimes et leurs proches.
« Aujourd’hui, nous mettons le drapeau en berne alors que toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et pour déplorer ce qui s’est passé », a-t-il dit dans un communiqué mercredi.
Il s’agit de « la pire tuerie de masse » de l’histoire du pays, avait-il déclaré la veille. « Beaucoup de questions restent sans réponse », a-t-il ajouté.
Les autorités n’ont donné aucun élément sur le profil du tueur et les circonstances du massacre restent floues.
Selon la chaîne de télévision TV4, il était âgé de 35 ans et son domicile à Örebro a été perquisitionné en fin de journée. Il avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.
L’homme vivait reclus, n’avait pas d’emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assure le tabloïd Aftonbladet en citant des proches.