Lors de cette Conférence organisée, avec le soutien de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, et en lien avec la thématique de la Journée Internationale des Femmes qui se tient cette année sous le thème : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme», Nouzha Bouchareb a souligné que l’égalité homme-femme et la participation de la femme à la prise de décision étant des conditions déterminantes et structurantes pour un Maroc moderne et une société ouverte, cohésive et solidaire. Nouzha Bouchareb a souligné que le statut de la femme marocaine a connu des avancées notables sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu l’Assiste. « Les acquis en faveur de la femme marocaine sont le fruit de la vision éclairée de Sa Majesté qui ne cesse d’œuvrer pour la promotion du rôle de la femme marocaine dans plusieurs domaines » affirme-t-elle.
.En effet, et en dépit des efforts et des progrès réalisés par le Maroc en matière de droits des femmes, le processus concernant l’égalité homme-femme connait une certaine lenteur et la situation de la femme reste toujours confrontée à des inégalités liées au genre. Ces dernières doivent être relevées notamment en matière d’éducation, de santé, de violences faites aux femmes, d’intégration dans le marché de travail et de participation à la prise de décision.
Ainsi, et afin d’accélérer le processus d’égalité entre les hommes et les femmes en matière de droits économiques, politiques, sociaux et environnementaux, et construire des économies justes et égalitaires, la Présidente de la Fondation ConnectinGroup International a appelé à :
- Adopter l’égalité homme-femme dans les principes directeurs du nouveau Code de la Famille ;
- Examiner, réviser, modifier et abroger toutes les lois, règlements, politiques, pratiques et coutumes qui sont discriminatoires à l’égard des femmes ;
- Accélérer la mise en œuvre de l’article 19 de la Constitution et l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme (l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination et le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance) ;
- Accélérer la Réforme globale du code pénal et l’amendement de la loi 103-13 pour garantir la dignité humaine des femmes, et la sécurité des citoyens et citoyennes sans discrimination fondée sur le sexe et couvrir toutes les formes de violence et de harcèlement, y compris au sein de la sphère privée et publique ;
- Accélérer l’égalité homme-femme dans les sphères de prise de décision économiques, politiques et sociales ;
- Accélérer l’intégration de l’égalité homme-femme dans toutes les politiques publiques, programmes et plan d’action et adopter un système d’évaluation et de veille tenant compte des indicateurs sexo-spécifiques ;
- Renforcer le Leadership transformationnel des femmes et leur participation aux processus décisionnels dans la transition vers des modèles économiques durables et inclusifs qui favorisent la préservation des ressources, la lutte contre les effets du changement climatique, la paix et la sécurité face aux crises ;
- Accélérer la mise place de la parité salariale et de l’équité dans l’accès aux opportunités d’emploi et fixer des objectifs de parité au sein du secteur public, de déterminer des quotas au sein des conseils d’administration d’entreprise et des organisations syndicales, d’instaurer des incitations fiscales en faveur des employeurs respectant la parité ;
- Renforcer la capacité des femmes à jouir de leurs droits en s’attaquant à des phénomènes sociaux tels que la pauvreté, le manque d’accès aux soins de santé et à l’éducation ;
- Renforcer la résilience des femmes face aux crises et catastrophes naturelles, grâce à leur autonomisation et un accès équitable aux services financiers et non financiers ;
- Encourager les projets territoriaux intégrant l’approche genre afin d’éviter que les femmes ne soient laissées pour compte, et tombées dans la pauvreté et la précarité ;
- Adapter des politiques de financement qui prennent en considération les besoins spécifiques des femmes et lutter contre les inégalités dans l’allocation et la prise de décision en matière de financement ;