Organisée par la Ligue Marocaine Contre l’Épilepsie (LMCE), la Journée Nationale Contre l’Épilepsie a pour but d’amener les gens à parler de cette maladie afin de lutter contre les idées reçues, et pour que les personnes atteintes se sentent moins seules. Il s’agit d’une maladie neurologique chronique qui correspond à des décharges électriques anormalement élevées dans le cerveau, qui se traduisent par des crises spontanées, souvent très brèves, mais qui peuvent varier en intensité.
Elle est la plus courante des affections neurologiques graves, et l’une des maladies non transmissibles les plus répandues dans le monde. Pourtant, elle est encore méconnue au Maroc, en raison des croyances populaires qui limitent sa prise en charge efficace.
Afin de contribuer à limiter les différents préjugés sur l’épilepsie et accompagner les personnes atteintes, la Ligue Marocaine Contre l’Épilepsie (LMCE) se mobilise pour la Journée Nationale Contre l’Épilepsie dans le but de sensibiliser à cette maladie et d’en parler davantage, en rappelant ses symptômes, les gestes à connaître et à pratiquer en cas de crise et, plus important encore, l’accepter et vivre avec. C’est ainsi une occasion privilégiée pour faire connaître l’épilepsie et ses différentes manifestations et signaler la bravoure des personnes confrontées à la maladie.
C’est la raison pour laquelle la LMCE s’efforce à mettre à la disposition des citoyens marocains des outils qui contribueront à assurer une meilleure prise en charge de cette maladie, dont une plateforme dédiée à l’assistance, l’accompagnement et la sensibilisation, consultable sur le site https://epilepsie-maroc.org/, ainsi qu’un numéro vert : 06 62 63 39 33 qui permettrait de guider les personnes et les familles de personnes souffrant d’épilepsie.
Selon Pr. Najib KISSANI, Président de la Ligue Marocaine Contre l’Épilepsie (LMCE): « L’épilepsie est un problème de santé publique, qui touche 400.000 personnes au Maroc. À cause des préjugés sur cette maladie, beaucoup font l’objet d’exclusion et de marginalisation. [Nous avons] pour objectif d’informer et de sensibiliser le grand public pour permettre une meilleure intégration des personnes souffrant de cette maladie. »
Ainsi, la ligue cherche à démontrer que dans 80% des cas, un traitement permet de stabiliser la maladie et d’avoir une vie totalement normale. Dans les cas plus sévères une opération chirurgicale peut être réalisée, mais pour un diagnostic complet, il serait nécessaire de consulter un neurologue.
Deux journées d’action sont prévues le 18 et 19 février 2023 pour accueillir les personnes atteintes ainsi que leurs familles à Marrakech, pour des activités sociales et artistiques.