Généralisation de l’AMO : Bilan et perspectives deux ans après

Dans le cadre de son cycle de conférences-débats, La Vie Éco a tenu, jeudi 20 février, une rencontre sur le grand chantier royal de la généralisation de l’AMO, sous le thème : “Généralisation AMO : deux ans après ?”.

La rencontre organisée par La Vie Éco dans le cadre de son cycle de conférences-débats sur le grand chantier royal de la généralisation de l’AMO, sous le thème : “Généralisation AMO : deux ans après ?”. a réuni un parterre d’acteurs éminents du secteur de la santé qui ont longuement débattu de l’état d’avancement de cette réforme qui repose sur l’implication des différentes composantes de l’écosystème de santé au Maroc.

Depuis le lancement de ce chantier stratégique, le nombre de bénéficiaires du régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO/CNSS) a atteint plus de 24,7 millions de personnes, selon les données communiquées récemment par le gouvernement. Ainsi, ces personnes se répartissent entre les salariés du secteur privé et les travailleurs non salariés (AMO Tadamon) ou (AMO Achamil).

«De plus, le 1er décembre 2022, quatre millions d’assurés principaux, auparavant affiliés au régime RAMED, ont basculé dans le régime de l’assurance maladie obligatoire “Tadamoun”. En une seule journée, nous avons intégré ces 4 millions d’assurés, portant à 11 millions le nombre total de bénéficiaires couverts par la CNSS. C’est un travail colossal réalisé par toutes les parties prenantes. Nous avons dû d’abord accomplir un immense travail réglementaire et législatif, avec l’élaboration et la publication de 26 ou 27 décrets en 2022, afin de garantir que cette généralisation se fasse dans les meilleures conditions», a affirmé à cette occasion Hassan Boubrik, Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Selon le DG de la CNSS, le nombre d’immatriculés à la CNSS est passé de 7-8 millions à 25 millions d’assurés principaux. «Quant au nombre de dossiers traités quotidiennement, nous étions à environ 20.000-22.000 dossiers par jour en 2020-2021. En décembre dernier, nous avons traité en moyenne 110.000 dossiers par jour, multipliant ainsi par cinq notre volume d’activité», précise-t-il.

Pour sa part, Rochdi Talib, Président-directeur général du Groupe Akdital est revenu sur la question de la pénurie des ressources humaines dans le secteur de la santé qui, aujourd’hui pose un vrai problème. «Lorsque nous nous installons dans des villes reculées comme Errachidia ou Guelmim, il est parfois difficile de faire en sorte que les compétences marocaines nous suivent. Beaucoup préfèrent se rendre dans les grandes villes. Que ce soit pour une infirmière ou un aide-soignant, il est difficile d’implanter un plateau technique de haut niveau sans la main-d’œuvre qualifiée. Il est crucial que les soins prodigués, quelle que soit la localisation, respectent une norme uniforme. Que ce soit à Casablanca, à Errachidia ou à Guelmim, les soins doivent être égaux, conformément au serment d’Hippocrate. Nous avons dû faire appel à des compétences étrangères, faute d’alternatives locales».

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance d’une étroite collaboration entre le public et le privé afin de réussir cette généralisation. «Il est primordial d’avoir un partenariat solide entre le public et le privé, plus que d’avoir un secteur privé fort seul. Notre objectif est de soigner tous les Marocains, qu’ils soient pris en charge par le secteur public ou privé. Il n’y a pas de compétition entre les deux secteurs, bien au contraire. Nous avons besoin d’une carte sanitaire intégrée, ce qui profite même à la Trésorerie publique. Si le secteur privé se développe dans une région donnée, il n’est pas nécessaire que le secteur public y investisse, ce qui permet d’éviter des dépenses inutiles».

La généralisation de l’AMO a influé positivement sur plusieurs indicateurs clés dont la capacité litière. «Avant l’arrivée de l’AMO en 2019-2020, nous avions seulement 0,9 lits pour 1.000 habitants. Aujourd’hui, ce chiffre est monté à 1,2-1,3. J’espère que notre groupe pourra devenir un modèle pour le secteur privé. Nous avons relevé le défi de nous installer dans des zones reculées, avec tous les aléas que cela comporte, notamment en matière de ressources humaines médicales et paramédicales», souligne le PDG d’Akdital.

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