Quand les températures chutent, la priorité de l’organisme est simple : maintenir la chaleur interne. Ce travail de thermorégulation mobilise le métabolisme en continu, même au repos. Selon des travaux menés par l’INSERM et Harvard Medical School, le corps augmente automatiquement sa dépense énergétique pour compenser le froid. On ne bouge pas plus… mais on consomme plus d’énergie. Et cette dépense invisible se traduit par une fatigue plus rapide.
L’hiver, c’est aussi un déficit lumineux. Or la lumière naturelle régule la sécrétion de mélatonine, l’hormone qui gère nos cycles veille-sommeil. Quand les journées raccourcissent, la mélatonine se dérègle : on a envie de dormir plus tôt, on récupère moins bien et l’on se réveille souvent moins reposée. La luminosité influence également la sérotonine, liée à l’humeur, ce qui explique le fameux “coup de mou” hivernal.
Un rythme de vie qui bascule
Le froid pousse aussi à réduire les sorties, à bouger moins et à passer plus de temps dans des environnements chauffés et secs. L’air intérieur assèche les voies respiratoires, favorise les petits maux de tête et accentue la sensation de lassitude. On dort un peu moins bien, on grignote parfois davantage, et l’on récupère moins vite. Toutes ces micro-variations finissent par peser sur l’énergie.
Pas besoin de bouleverser son quotidien : une exposition quotidienne à la lumière naturelle (même 10 minutes), une hydratation régulière, des repas chauds et équilibrés, et une activité physique modérée suffisent à atténuer la fatigue hivernale. Aérer les pièces, limiter le chauffage excessif et privilégier un coucher plus régulier aident aussi à stabiliser les cycles de sommeil.