Réunis à Rabat les 24 et 25 mai, sous la Présidence Effective de SAR la Princesse Lalla Meryem, les participants au 17e Congrès National des Droits de l’Enfant ont appelé à repenser les politiques éducatives, environnementales et judiciaires en faveur des plus jeunes.
Face aux mutations du monde, ils recommandent d’intégrer les compétences numériques avancées – codage, robotique, intelligence artificielle – dans les programmes scolaires, dès le primaire. L’idée : former une génération outillée pour les métiers du futur et encourager la pensée critique, la créativité et la collaboration.
Le numérique doit toutefois être encadré. Les congressistes ont plaidé pour un programme national de sensibilisation à l’usage des écrans, une meilleure éducation aux médias et la création de contenus ludiques adaptés aux enfants, tout en luttant contre les cyberdangers.
Autre priorité : faire des enfants des acteurs du changement climatique. Le congrès recommande de renforcer les modules sur l’environnement à l’école, de préparer des plans d’urgence en cas de catastrophe et de former les professionnels à la prise en charge psychologique des enfants en situation de crise.
Côté justice, l’accent est mis sur une meilleure coordination entre les services, la révision de la kafala, le renforcement de l’assistance juridique et la prévention de la délinquance juvénile.
Enfin, les congressistes ont souligné l’importance de renforcer le Parlement de l’enfant en l’ouvrant aux enfants des MRE, migrants ou en formation professionnelle, et de déployer des campagnes contre la violence infantile.
Porté par l’Observatoire National des Droits de l’Enfant, ce congrès marque un tournant : placer l’enfant au cœur des politiques publiques, dans une approche intégrée, inclusive et tournée vers l’avenir.