Ce chiffre, présenté lors de la 4ème Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière à Marrakech, est un véritable appel à l’action. Malgré quelques progrès, avec une diminution progressive des décès dans 22 pays africains depuis 2010, l’Afrique reste la région la plus touchée. Et la situation varie considérablement d’un pays à l’autre.
D’après ledit rapport, les jeunes hommes, âgés de 18 à 59 ans, sont les plus vulnérables, mais ce sont aussi les usagers les plus exposés qui paient le prix fort. Les piétons représentent 31 % des victimes, suivis par les conducteurs de deux-roues motorisés et les tricycles (17,5 %) et les cyclistes (4,4 %). Ensemble, ils totalisent plus de la moitié des décès dus aux accidents de la route sur le continent.
Pour faire face à cette situation, la Commission de l’Union africaine a mis en place des initiatives importantes, comme l’Accord intergouvernemental sur les autoroutes transafricaines et la Charte africaine de la sécurité routière. Mais pour que les efforts payent, il reste beaucoup à faire, constatent les auteurs du rapport.
D’après la même source, les pays africains doivent aborder les multiples causes des accidents, comme la mauvaise gestion des routes, l’insécurité des véhicules et les comportements dangereux des conducteurs. L’approche du “Système Sécuritaire”, qui couvre des piliers essentiels comme les infrastructures sûres et la sensibilisation, est également considérée comme cruciale pour une véritable transformation.
Placée sous le thème “S’engager pour la vie”, la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière rassemble plus de 100 ministres et experts de la santé, du transport et des infrastructures. Un signe fort que le continent est déterminé à réduire ce fléau.