Pour ses 25 ans, le festival Tanjazz a fait peau neuve avec une nouvelle formule. Pour la première fois, les espaces intérieurs et extérieurs Palais des institutions italienne, lieu incontournable du festival ,ont accueilli des programmations parallèles. Ainsi la scène principale installée à l’extérieur a accueilli les deux concerts de tête d’affiche tandis que les jardins ont été aménagés de deux food court avec des animations et des fanfares, le tout dans une ambiance chaleureuse et festive. Ainsi le 20 septembre, les afficionados de jazz ont eu le droit à un programme haut en couleurs.
Coup d’envoi du festival avec les Gipsy KingCe soir-là ce sont les Gipsy King qui étaient en tête d’affiche. Le groupe de flamenco et musique gitane que l’on ne présente plus a offert à son public tangérois un concert envoûtant. De Bamboléo en passant par Volaré ou encore Un Amor les Gipsy King ont enchainé leurs plus grands succès pour le plus grand bonheur des festivaliers en symbiose avec le groupe. Mais ce n’est pas tout puisque pendant toute la soirée les concerts se sont enchainés offrant un spectacle différents d’une scène à l’autre. Le légendaire musicien Mulatu Astatke, a hypnotisé l’audience avec ses compositions mêlants jazz, musiques traditionnelles africaines et rythmes latins. Leo Phal a transporté les amateurs de jazz dans un voyage mélodique sophistiqué, tandis que Rabat City Swing a apporté une touche unique a cette première soirée fusionnant jazz et musicalité locales. Le groupe Wax and Boogie, quant à lui, a fait revivre les grandes heures du boogie-woogie et du rythme and blues, le tout avec une énergie débordante.
Keziah Jones a enflammé la scène principale du Palais des institutions italiennes
Le 21 septembre, la scène de Tanjazz a vibré sous les riffs de guitare de Keziah Jones, figure incontournable du blufunk. Avec son style unique, mêlant funk, blues et musique nigériane, Keziah a captivé le public avec des morceaux tels que Rhythm is love montrant une fois de plus pourquoi il reste un artiste emblématique de la scène internationale. De son coté Roberto Fonsceca ancien membre du groupe culte Buena Vista Social Club a envouté les festivaliers avec son jazz imprégné de sonorités caribéennes. Les groupes Urban Folklore et Sugarpie and the Candymen ont également offert des prestations remarquables. Enfin on retiendra aussi de cette 22ème édition la virtuosité du jeune pianiste Nirek Mokar qui a été saluée tout comme la puissance sonore du collectif Lazcar Volcans qui a fait vibrer Tanger avec un jazz avant gardiste et détonnant.
Hoba Hoba Spirit et Gnawa Express en clôtureLe groupe marocain phare Hoba Hoba Spirit ont côoturé cette 22ème édition. Le groupe a pris d’assaut la scène de la BMCI eny insufflant leur énergie débordante avec leur mélange unique de rock, reggae et rythme marocains. Fidèles à leur style contestataire et festif, ils ont livré une performance à la hauteur de leur réputation. Le groupe Gnawa Express a, quant à lui, transporté l’audience dans un voyage soulignant les racines africaines profondes de ce festival qui n’a pas fini de nous faire bouger. Une chose est sûre, Tanjazz 2024 a une fois rassemblé des artistes d’horizons différents offrant ainsi une programmation riche et variée. Carton plein pour cette nouvelle formule de Tanjazz qui a, non seulement renforcé son positionnement en tant que rendez-vous incontournable du Jazz au Maroc, mais a aussi confirmé Tanger en tant que ville festive et culturelle.