Les livres de cœur de Zineb Mekouar

Romancière et auteure de “La Poule et son cumin”, Zineb Mekouar se dévoile à travers ses lectures.

Quel est votre livre de chevet ?


“Douleur et lumière du monde”, recueil de poèmes de Tahar Ben Jelloun. Je les trouve profonds, intimes. Mon préféré commence par “Toi qui viens” et parle de la rencontre à l’Autre, la fragilité, la beauté d’une relation humaine, où chacun fait de son mieux, avec son contexte de vie. Ce poème se termine d’ailleurs par “Donne-moi ce que tu as car je suis ce que je peux.”

Enfant, quel conte vous a longtemps émerveillé ?


Quand j’étais petite, ma mère me lisait “le conteur de Marrakech”. Je ne me souviens plus des histoires en elles-mêmes, simplement de ma fascination. On peut, à l’aide de mots, raconter une intrigue qui tient en haleine et donne envie de revenir, le lendemain, au souk de Jamaa-El-Fna pour écouter la suite… ou tourner les pages d’un roman pour le terminer !

Quel est votre livre-ressource ?

 

“Écrire” de Marguerite Duras. J’y retrouve un apaisement et un rythme. Et le côté “pulsionnel” de l’écriture.

Quel roman a changé votre perception du monde ?


“La guerre de la fin du monde” de Vargas Llosa, qui raconte un moment historique du Brésil : la fin de l’empire et le début de la république. On suit plusieurs personnages, dont un mystique qui promet à tous les bannis de la société une vie meilleure dans une cité idéale. Ce livre montre à la fois les mécanismes du fanatisme religieux mais aussi comment la grande Histoire a toujours des conséquences sur l’histoire intime de chacun. J’aime que l’auteur s’affranchisse des frontières et des époques. Il écrit sur ce qu’il veut. Pour moi, c’est la définition de la littérature : se mettre “à la place de” qui on veut, et faire voyager les lecteurs.

Quelle publication vous a longtemps hantée ?


“La Douleur” de Marguerite Duras. Bouleversant récit sur l’attente de l’être aimé, arrêté durant la seconde guerre mondiale.

Quel essai vous a poussé à écrire ?


L’écriture, pour moi, est pulsionnelle, aucun livre ne m’a poussée à écrire mais certains ont changé ma vie. La rencontre avec Nietzsche notamment, puis Albert Camus et son essai “L’homme révolté”. Comment, malgré le chaos du monde, aimer la vie et les hommes ? Comment trouver la force du mouvement, malgré tout ? Et la beauté ? Ce livre invite à voir les choses en face sans jamais renoncer à l’action.

Quelle publication gardez-vous précieusement ?


Le premier exemplaire reçu de mon premier roman
“La Poule et son Cumin”. Le tenir entre mes mains, tourner les pages… c’était émouvant. Mon rêve d’écrire et d’être publiée devenait, pour la première fois, réalité.

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