Les livres de cœur de Mouna Hachim

Ecrivaine et chroniqueuse, Mouna Hachim, autrice notamment de l’ouvrage “Villes et villages du Maroc. Étymologie, histoire et légendes” se raconte à travers les livres qui ont marqué sa vie.

Quel est votre livre de chevet ?

Mon seul livre de chevet est le Saint Coran.

 

Quel ouvrage vous a fait aimer l’Histoire ?

En dehors des récits épiques de notre tradition orale, j’ai lu très jeune, traduit en français “Les derniers jours de Pompéi” d’Edward Bulwer-Lytton. C’est un roman historique qui m’avait fascinée dans sa description des dernières heures de la cité romaine multiculturelle, son animation, son insouciance alors que non loin, la catastrophe grondait, représentée par le réveil du Vésuve. Cela pousse à méditer sur le sens de la vie et la vanité des Hommes avec toutes les interrogations qui en découlent…

 

Quel est, selon vous, le livre d’histoire à glisser absolument dans sa bibliothèque ?

“Kitâb Al IstisqçâfîAkhbârdoual al-Maghrib al-Aqçâ” (Le livre de la recherche approfondie des événements des dynasties de l’Extrême Magrib) de l’historien marocain Ahmed ibn Khalid Naciri. Une référence incontournable pour connaitre l’histoire du Royaume du Maroc depuis le milieu du VIIème siècle jusqu’à l’époque de l’auteur, c’est-à-dire la fin du XIXème siècle.

 

Quelle publication vous a forgé votre conscience féministe ?

À conscience féministe, je préfère conscience humaniste sans distinction de sexe, de couleur, d’ethnie, de religion… Ces œuvres qui portent une énergie incomparable, puissante de manière jubilatoire et époustouflante dans le réel et dans le rêve, dans l’histoire et dans le surnaturel, dans la tragédie et dans l’humour, flirtant avec l’intime et avec l’universel. Je pense à “Cent ans de Solitude” de Gabriel Garcia Márquez.

 

Quelle mémoire d’auteur/autrice a été une révélation pour vous ?

“Mémoires d’Outre-Tombe” de Chateaubriand, entre vie personnelle, moi intérieur, considérations politiques et sociales dont les cataclysmes de l’histoire européenne, les portraits des acteurs du temps ou des aspects relatifs à la France rurale. Si on aime à la fois l’histoire et la littéraire, on est servi ! Si en outre, on est sensible à la splendeur du style et à l’art de décrire, là, c’est l’apothéose.

Une prose poétique comme on n’en fait presque plus.

 

Quelle est votre plus belle histoire d’amour de tous les temps ?

L’histoire de“ Qays et Layla” qui nous plonge dans les temps anciens avec les bédouins d’Arabie, hérauts incontestés de l’amour “odrite”, pur et platonique, qui les faisait mourir à force d’aimer…Une époque où les soupirants éperdus, criaient debout leur douleur et leur joie, au soleil, à la lune et aux étoiles. Il s’agit ici de l’amour de Qays ibn al-Moullawwah pour sa cousine Layla al-‘Amiriya, les contraintes sociales et familiales et toutes les entraves placées sur le chemin des jeunes amants ; le drame qui se profile et la folie dans laquelle sombre Qays, surnommé “Majnoun Layla”, inspirant notamment “Le fou d’Elsa” de Louis Aragon.

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