Les cinéastes marocains Saïd Hamich Benlarbi et Hind Meddeb présenteront respectivement La Mer au Loin, un film d’amour lumineux sur l’exil et Soudan, souviens-toi, une ode poétique à la résistance de la jeunesse soudanaise. Les réalisateurs en compétition posent des regards empreints d’humanité sur l’actualité : celle de l’Ukraine dans Under the Volcano, le puissant second long métrage de Damian Kocur ou de la Somalie avec The Village Next to Paradise, le récit d’amour et de résilience signé Mo Harawe. Avec The Wolves Always Come at Night, Gabrielle Brady sonde les conséquences du changement climatique en Mongolie dans un documentaire aux images splendides.
Deux cinéastes venus d’Asie dressent le portrait de femmes fortes pour aborder la question de la violence domestique en Chine (Bound in Heaven de Huo Xin) et le courageux combat d’ouvrières birmanes (Ma–Cry of silence de The Maw Naing). Pour leurs premiers longs métrages, Muhammed Hamdy et Dania Reymond-Boughenou nous plongent dans l’histoire de leur pays : l’Égypte dans l’hypnotique Perfumed with Mint et l’Algérie dans le film fantastique Les Tempêtes, présenté en première internationale. Nouvelle révélation du cinéma turc, Murat Fıratoğlu, présentera One of Those Days When Hemme Dies, une œuvre à la mise-en-scène graphique, qui fait le récit d’un homme décidé à ne pas céder à l’injustice.
Les cinéastes en compétition s’emparent aussi des non-dits de la cellule familiale pour lever le voile sur des réalités sociétales, qu’il s’agisse d’une famille palestinienne de Haïfa dans Happy Holidays de Scandar Copti ou de familles argentines dans The Cottage de Silvina Schnicer, dévoilé en première internationale. Enfin, deux séduisantes comédies dramatiques dressent le portrait d’une jeunesse qui cherche sa voix. Neo Sora filme l’éveil politique de lycéens japonais dans son film d’anticipation Happyend, et Laura Piani signe, avec Jane Austen a gâché ma vie, un film drôle et sincère sur les espoirs romantiques d’une libraire.