Au cœur du complexe culturel Mohammed Zafzaf (Maarif) et dans plusieurs autres espaces de la ville, 14 courts-métrages venus d’horizons aussi divers que l’Iran, le Togo, la France ou le Maroc s’affronteront pour décrocher le Grand Prix, le prix du Meilleur réalisateur et celui du Meilleur scénario. Un quatrième trophée, le « Prix de l’Égalité », viendra récompenser une œuvre engagée sur les thématiques de genre.
Mais ce festival va bien au-delà de la compétition cinématographique. Il s’impose comme une plateforme de dialogue sur la représentation des femmes dans le cinéma, avec au programme un colloque sur « Le cinéma, la femme et le droit de la famille », une table ronde autour de l’œuvre de la réalisatrice Farida Benlyazid, et des hommages à plusieurs figures pionnières, dont cette dernière.
Farida Benlyazid, icône célébrée
Dédiée à Farida Benlyazid, cette première édition rend hommage à une pionnière du cinéma marocain, dont l’œuvre explore avec sensibilité les rapports entre tradition, identité et émancipation féminine. De La porte du ciel est ouverte à Casablanca, ô Casablanca, son cinéma est traversé par une conscience sociale forte et une volonté de porter à l’écran des voix longtemps restées dans l’ombre.
Plus qu’un festival, cette initiative se veut un acte de militance culturelle. Car pour les organisateurs, défendre les droits des femmes ne passe pas uniquement par la réforme des lois, mais aussi par un changement profond des mentalités. Et c’est justement là que le cinéma, en tant qu’art populaire et miroir de la société, entre en jeu : pour briser les tabous, questionner les stéréotypes, et amplifier les récits de lutte pour l’égalité.
Avec l’ambition d’instaurer un rendez-vous annuel, le Festival International du Cinéma et de l’Égalité espère ouvrir une nouvelle page dans l’histoire culturelle du Maroc : celle d’un cinéma qui donne toute leur place aux femmes, devant et derrière la caméra, et qui fait de la pellicule un outil de justice sociale.