Anne Roumanoff, humoriste française, qui est toujours en tournée en France, avait posé ses valises à Casablanca pour y jouer son spectacle « Tout va presque bien ». Rencontre avec cette artiste qui a troqué sa célèbre tenue rouge de scène pour arborer désormais un chemisier multicolore.
Femmes du Maroc : Qui est ce qui a motivé l’écriture de votre dernier spectacle « Tout va presque bien » ?
Anne Roumanoff: Quand je fais un spectacle, je parle de tout ce qui m’énerve. Beaucoup de choses m’énervent, ce qui donne matière à faire des spectacles. Mon spectacle s’intitule “Tout va presque bien”, mais en réalité tout va très mal, entre le post-covid, l’Ukraine, l’inflation… J’avais envie d’évoquer tout cela et en même temps de détendre les gens avec des sujets qui ne sont pas d’actualité.
Ce one man show est-il une sorte d’introspection ou de mise au point ?
Personnellement, j’estime qu’un humoriste doit être le reflet de l’époque dans laquelle il vit… Oui on peut dire que c’est une mise au point sur notre époque.
Êtes-vous du genre à improviser ?
Oui, d’ailleurs dans ce spectacle, j’ai deux sketchs où j’improvise. Il y a celui où je joue une voyante et dans lequel je fais monter un homme sur scène pour lui lire son avenir. Ça reste tout de même Pré-écrit, mais je me cale aussi selon les réponses de la personne. Et il y a le sketch sur l’actualité que j’adapte un petit peu. Vous savez un humoriste, c’est comme un musicien de Jazz qui a plein de partitions… L’humour, c’est quand même très précis.
Quel rapport entretenez-vous avec le public marocain et plus largement avec le Maroc ?
Le Maroc est un endroit spécial pour moi. J’aime beaucoup les Marocains, leur vivacité d’esprit… Le Maroc, c’est aussi mes racines ; ma grand-mère est née à Fès, et ma mère est née à Casablanca.
Dans votre spectacle vous évoquez le divorce, une thématique qui fait écho à votre livre “Divorcée et joyeuse”. Quelle est la recette pour être joyeuse après une séparation ?
On n’est jamais joyeux après une séparation. Ce que je voulais dire à travers ce titre, c’est que ce n’est pas non plus forcément un drame. C’est-à-dire qu’après les larmes, vient le rire. Et il est possible de rire d’une séparation et c’est ce que je fais dans le spectacle.
Pourquoi portez-vous tout le temps du rouge ?
Le rouge a été pendant longtemps ma couleur fétiche. Ce n’est plus le cas maintenant. C’était aussi un peu du marketing, car on s’est aperçu que quand je passais en noir à la télé, cela avait moins d’impact. Après 30 ans de carrière, j’avais envie de passer à autre chose. Désormais, sur scène je porte des chemisiers multicolores.