Une sélection majoritairement féminine
Sur les 11 films présentés cette année, 6 sont réalisés par des femmes. Cette prédominance féminine confirme une tendance mondiale, caractérisée ces dernières années par une montée en puissance des réalisatrices, qui remportent désormais les récompenses les plus importantes, à l’instar des cinéastes marocaines Asmae El Moudir, Grand Prix « Etoile d’Or » du Festival
Après Jane Campion en 1992 et Julia Ducournau en 2021, Justine Triet a été, en mai dernier, la troisième femme à obtenir la Palme d’or du Festival de Cannes. Nommé 5 fois aux Oscars et 11 fois aux Césars, après avoir obtenu 2 Golden Globes, « Anatomie d’une chute » (France), son dernier film que nous présentons en ouverture de cette 30e édition, dissèque l’intimité d’un couple et livre un brillant portrait de femme, porté par une actrice prodigieuse, l’allemande Sandra Hüller.
Autre étoile montante du cinéma d’auteur, l’italienne Alice Rohwacher, primée à Cannes à deux reprises en 2014 et 2018, revient avec « La Chimère », un film singulier qui, à travers un personnage d’archéologue anglais incarné par Josh O’Connor (The Crown), explore, avec poésie et extravagance, les liens entre le passé et le présent.
Dans « Club zéro », la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, dont les précédents films ont été primés à Venise et à Cannes, livre une satire glaçante sur la création d’une secte et une réflexion percutante sur la manière dont les plus vulnérables sont endoctrinés.