« Bleu » c’est le nom de l’exposition signée Ahlam Lemssefer Mehla qui expose ses œuvres à la galerie Delacroix de Tanger jusqu’au 20 mars prochaine . Présentées dans le cadre de la programmation culturelle de l’Institut français de Tanger, les œuvres de cette artiste explorent les médiums de la peinture, de la sculpture et de l’installation. Ahlam Lemssefer Mahla nous parle de cette exposition « Bleu » plus en détails.
FDM : Pouvez-vous nous parler de votre dernière exposition « bleu » ? Pourquoi avoir choisi cette couleur en particulier ?
Ahlam Lemssefer Mehla : Cette couleur s’est imposée à moi de façon très naturelle à un moment de mon itinéraire. Elle a commencé par apparaître de façon subtile et petit à petit elle a occupé une bonne partie de l’espace sinon tout l’espace . Cette couleur représente des moments de recherche d’espoir de plénitude, la recherche d’un infini.
Quel message aimeriez-vous faire passer à travers votre dernière exposition ?
Je ne cherche pas à passer de message. Je cherche tout simplement à sortir ce qui est en moi à écrire des choses qui me touchent par mon propre langage. Certains écrivent des poèmes ou composent des musiques, pour moi c’est la couleur la matière et la forme. Je cherche à partager l’émotion que j’éprouve.
Cette exposition est-elle un clin d’œil au bleu de Matisse ? Travailler sur du monochrome n’est-il pas un frein à votre créativité ?
Cette exposition fait plutôt référence au bleu du Maroc, le bleu de la mer du ciel de tout ce qui m’entoure. Cette couleur s’est invitée à moi certainement lors de mes séjours face à la mer à Briech. L’expression d’une œuvre ne s’exprime pas au nombre de couleurs. Il y’a toute une histoire qui est écrite en dessous du monochrome. C’est le résultat de plusieurs va et vient jusqu’à enlever tout le superflu et ne laisser que l’essentiel. Le monochrome peut participer à ouvrir d’autres voies de création.