Mondial 2023 : Quelle chance pour nos Lionnes ?

Pour la première fois de son histoire, l’équipe nationale féminine participe à la Coupe du monde organisée du 20 juillet au 20 août 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande. Une compétition très attendue. Mais à quoi devons-nous nous attendre ?

La planète du football s’est donné rendez-vous le 20 juillet prochain pour le coup d’envoi de la 9ème édition du Mondial féminin de la FIFA 2023, organisée conjointement par l’Australie et la Nouvelle-Zélande. En lice, 32 équipes réparties dans huit groupes de quatre équipes. Parmi elles, les mastodontes du football féminin à l’instar des États-Unis, totalisant quatre titres mondiaux (1991, 1999, 2015 et 2019) mais aussi de nouveaux arrivants comme le Maroc, premier pays arabe à participer à cet événement d’envergure. Après avoir été sacrées (pour la première fois également) vice-championnes d’Afrique en 2022, les Lionnes de l’Atlas sont “déterminées à relever le défi”, comme l’a soutenu la joueuse Yasmine Zouhir, en marge d’une séance d’entraînement, à la mi-juin, au Complexe Mohammed VI de football de Maâmora. Conscient de l’enjeu, le groupe veut aller loin, très loin, dans ce tournoi. Il ambitionne tout simplement de rééditer l’exploit de son homologue masculin qui a atteint la demi-finale du Mondial 2022 au Qatar. Mais le chemin sera semé d’embûches. Avant d’attaquer la compétition, l’équipe nationale débutera sa préparation par des matches amicaux contre l’Italie, la Suisse et la Jamaïque. Comme l’appuie la CAF sur son site Internet, “les matches amicaux qui précèdent la Coupe du monde sont autant d’occasions pour les Lionnes de l’Atlas de peaufiner leurs stratégies et de renforcer l’esprit d’équipe”. 

Une rude bataille

Les protégées de Reynald Pedros sont dans le groupe H et affronteront, dans ce mondial, des adversaires de taille : l’Allemagne, l’une des équipes les plus titrées de l’histoire du football féminin (championne du monde 2003 et 2007), la République de Corée, vice-championne de la Coupe d’Asie féminine de football 2022, et la Colombie, vice-championne de la Copa America 2022. Le premier match du Maroc l’opposera à l’Allemagne. “Ce sera la véritable épreuve de nos Lionnes”, indique Amine Oubaha, journaliste sportif à la SRNTnews. Un avis partagé par Nassim El Kerf, journaliste et consultant sport, rappelant l’importance de réussir son entrée en lice pour ne pas se retrouver dos au mur dès le début de la compétition. Car l’Allemagne étant l’un des grands favoris de ce championnat, les trois autres équipes vont se battre pour la deuxième place. “Ils ont plus ou moins les mêmes chances avec un léger avantage pour la Colombie”, explique le journaliste Amine Rahmouni. “Toutefois, les Lionnes de l’Atlas arrivent avec un statut de finaliste de CAN, et ce n’est pas rien. Nous avons une belle équipe nationale ambitieuse qui a beaucoup progressé ces dernières années.” Au dernier classement Fifa, elle se positionne au 72ème rang, gagnant 4 places en un an et 9 en cinq ans. “Sur le plan continental, elle occupe la 7ème place, loin derrière le leader nigérian”, fait remarquer Oumeima Er-rafay, journaliste sportive au site Le360. “Il est évident que les Allemandes seront les plus redoutables, sur le papier du moins”, poursuit-elle. “Les autres semblent plus abordables. Mais nos Lionnes ne seront pas avares d’efforts. Elles auront à cœur de faire honneur aux couleurs nationales, tout comme les hommes de Walid Regragui au Qatar. Elles ont atteint, pour la première fois de leur histoire, la finale de la CAN l’été dernier, donc tout est possible !”

Des pépites et un groupe solide

“Le manque d’expérience des Lionnes de l’Atlas dans un mondial pourrait leur faire défaut”, nuance Amine Oubaha.  En effet, elles sont face à des habitués. “L’Allemagne participe à sa 9ème phase finale, la Corée du Sud sa 4ème et la Colombie sa 3ème, précise Oumeima Er-rafay. Pour elle, ce sera un “Mondial de découverte”, “un Mondial où la priorité sera, sans nul doute, donnée à la construction”, tout en assurant que “leur statut de petit poucet et leur récente place de vice-championne d’Afrique pourraient en décider autrement”. Car le groupe est tout de même solide. Il est composé de joueuses clefs, à l’instar de la capitaine Ghizlane Chebbak applaudie par les experts pour “son leadership et sa création de jeu” comme le décrit Amine Oubaha. On y trouve également de nombreux talents à surveiller tels que Fatima Tagnaout ou encore Hanane Ait El Haj, des pépites comme l’indique le journaliste. Pour Nassim El Kerf, il faut garder un œil sur Nesryne El Chad qui s’est imposée comme l’une des meilleures défenseuses de la dernière CAN. Dans ce groupe également, des Marocaines qui jouent en Europe comme Rosella Ayane, l’attaquante de Tottenham.  “C’est aussi une équipe dont l’ossature s’appuie sur l’AS FAR, monstre du championnat national. Les joueuses sont donc accoutumées à jouer ensemble”, enchérit Oumeima Er-rafay. L’autre point fort ? Le coach Reynald Pedros, ancien entraîneur de l’équipe féminine de l’Olympique Lyonnais (quadruple championne d’Europe en titre) et Meilleur Entraîneur féminin de la FIFA en 2018 (Trophées The Best). Depuis novembre 2020, il est à la tête des Lionnes de l’Atlas. Sa philosophie? Privilégier une approche équilibrée qui combine une défense solide et une attaque efficace, comme le détaille la Fifa sur son site Internet. “Sa force réside dans sa manière à fédérer son groupe, à impacter le mental des joueuses tout comme dans le travail tactique qu’il réalise avant chaque match”, assure Amine Oubaha. Pour Oumeima Er-rafay, Reynald Pedros est un vrai meneur. Un atout. “Il a su insuffler une âme à cette équipe et construire un groupe soudé et fort”, explique-t-elle. “Les Lionnes de l’Atlas suscitent un grand engouement et leur style est plus attrayant que jamais.” 

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