Née à Rabat en 2001, Majdouline El Allaoui a toujours été une fervente amoureuse du sport. Dès son plus jeune âge, elle s’essaie à diverses disciplines, se forgeant une réputation de “sportive complète”. Pourtant, c’est par un heureux hasard qu’elle découvre l’aviron, une rencontre qui changera sa vie. “Il y a neuf ans, je n’avais aucune idée de ce qu’est l’aviron”, se remémore la jeune rameuse, sourire aux lèvres. C’est son oncle qui, en la faisant découvrir ce sport nautique, la met sur la voie de sa passion. “Je n’avais aucune idée de là où je mettais les pieds”, confie-t-elle. Mais, à peine un mois après son premier coup de rame, elle passe au niveau professionnel, portée par une détermination sans faille et une passion grandissante.
Chemin du hasard
Le Bouregreg, fleuve reliant Rabat et Salé, devient rapidement son terrain d’entraînement de prédilection. “Au fil du temps, je me suis vraiment attachée à ce sport et j’ai senti qu’il m’apportait une paix intérieure”, explique-t-elle. Cette passion pour l’aviron ne tarde pas à porter ses fruits. Majdouline El Allaoui s’impose rapidement sur la scène nationale et continentale, remportant trois titres de championne nationale en 2021, 2022 et 2023, en aviron classique et en aviron de mer. Aux Championnats d’Afrique, elle décroche la 3ème place en 2019 (classique) et en 2023 (classique-double).
La consécration arrive en fin 2023 lorsqu’elle se qualifie pour les JO de Paris 2024, devenant ainsi la seule représentante marocaine en aviron à cet événement prestigieux. “La qualification a été le fruit de l’action de tout un dispositif, sans oublier le soutien indéfectible de ma famille”, souligne-t-elle avec gratitude. En préparation pour les JO, elle participe à des stages internationaux en Tunisie, s’entraînant intensivement, parfois jusqu’à 6 heures par jour. “C’est un sport de chrono et de poids. Plus le poids est lourd, mieux on arrive à maîtriser l’aviron.”
Majdouline El Allaoui ne s’arrête pas là et vise déjà les JO de Los Angeles 2028, où le beach sprint sera introduit. “Cette discipline est très motivante et amusante, et l’ambiance y est incroyable”, détaille la jeune rameuse. Elle espère également que ses efforts et ceux de ses coéquipiers attireront davantage de soutien pour les sports nautiques au Maroc. “Nous avons besoin de meilleurs équipements. Les bateaux actuels sont vétustes et dangereux. Il est crucial que le Maroc investisse plus dans ce sport.” En attendant, la rameuse reste concentrée sur son objectif de Paris 2024, déterminée à donner le meilleur d’elle-même pour porter haut les couleurs de son pays.