Les Marocaines et les JO (2/3)

Dans les années 80 et 90, des athlètes marocaines ont fait mentir tous les pronostics en s'imposant aux JO. C'est le cas de Nawal EL Moutawakil.

La prouesse de Nawal El Moutawakil aux Jeux Olympiques de Los Angeles le 08 août 1984 a servi d’exemple à toutes les femmes du pays. Elle a ouvert la voie aux générations futures. En remportant l’épreuve du 400 m haies, elle est devenue la première femme africaine et arabe à remporter une médaille olympique et la première athlète marocaine, sexes confondus, à s’attribuer l’Or à des JO. Un exploit que se rappelle un bon nombre de Marocains à l’instar d’Amine Birouk, rédacteur en chef à Radio Mars. “Dans tous les foyers, des familles entières comme la miennes se sont réveillées pour suivre en direct à deux heures du matin la mythique finale de Nawal Moutawakil”, raconte le journaliste sportif. Alors qu’elle effectuait son tour de stade enveloppée dans le drapeau marocain, la foule envahissait les rues de Casablanca pour célébrer la victoire de cette femme transformée, depuis ce jour, en véritable icône.

“Il est clair et évident que l’Or aux JO de 1984, a fait son effet et a été un élément déclencheur et un événement qui a marqué un tournant dans l’histoire du sport féminin marocain”, affirme Nawal Moutawakil, précisant que feu Sa Majesté Hassan II a été un soutien inestimable tout au long de sa carrière sportive. Avant même d’être championne olympique, elle a reçu le Mérite National d’Ordre Exceptionnel. “Être ainsi reconnue par feu SM Hassan II a été un honneur, non seulement pour moi, mais pour toutes les jeunes filles et femmes. Ce jour-là a été très spécial pour moi !”, signale-t-elle, avant d’ajouter : “À mon époque, il y avait peu de moyens (manque de ressources financières, d’accès aux installations d’entraînement et aux équipements), ce qui rendait compliqué la participation et la progression des femmes dans les disciplines sportives. Toutefois et malgré certaines difficultés, les athlètes ont réussi à briser les tabous en repoussant les barrières psychologiques et en s’imposant grâce à leur détermination et à leur ténacité.”

Pour Amine Birouk, il y a eu un avant et un après Nawal Moutawakil. “Sans elle, je pense que certaines résistances auraient mis du temps à être surmontées”, assure-t-il. “Elle a prouvé que les femmes pouvaient gagner autant que les hommes lors d’une compétition. Sa victoire a également joué sur l’émancipation des femmes. Après sa médaille, des mères, plutôt conservatrices, qui n’auraient jamais souhaité que leurs enfants pratiquent un sport, ont changé d’avis. Après sa médaille, nombreuses ont été les jeunes filles décidées à enfiler un short et des chaussures de course.” C’est le cas de l’athlète Zahra Ouaziz, vice-championne du monde de cross-country (1998), en salle sur 3000 m (1998) et sur 5000 m (1999). “Jusqu’en 1984, je pratiquais le judo. Dès que j’ai assisté, devant mon écran, à l’exploit de Nawal Moutawakil, j’ai voulu faire de l’athlétisme”, confie-t-elle. “En la voyant remporter un tel titre, je me suis dit que tout était possible ! Il faut imaginer que nous n’avions pas  les moyens des grandes athlètes comme les Américaines. Mais
Nawal Moutawakil avait réussi ! Elle a donné de l’espoir à la femme marocaine ! Elle nous a fait rêver : nous étions nous aussi capables de devenir des championnes !”

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