Amal Adyel : « Nous sommes toutes capables de réussir et d’exceller »

Figure du triathlon marocain et égérie de Nike dans le royaume, Amal Adyel a participé, le 14 octobre dernier, au Women's VinFast IRONMAN World Championship regroupant les meilleures athlètes féminines au monde. Elle a enregistré un temps de 12:36:56, se classant 1057ème sur 2100.

Que représente pour vous le Women’s Ironman World Championship à Kona, à Hawaï ?

C’est le graal de tout triathlète. Je regardais souvent les vidéos sur YouTube des professionnels à Kona. Plus je faisais de recherches et plus mon envie d’y participer, m’envahissait. L’Ironman est une épreuve exigeante, une expérience que je souhaitais vivre au moins une fois dans ma vie. Je voulais aussi partager cette aventure avec le top des triathlètes mondiales. C’était devenu une profonde aspiration pour moi.

Comment vous y êtes-vous préparée ?

Etant donné que j’ai obtenu ma qualification seulement six semaines avant l’événement, j’ai pris, tout d’abord, une petite semaine de repos. Par la suite, j’ai essayé de maintenir mon niveau en travaillant sur mon endurance et en faisant des rappels de vitesses et de puissances. Mon coach avait conscience que mon corps montrait des signes de fatigue. Je n’avais jamais autant enchaîné. Mais, c’était mon rêve. Je ne pouvais pas baisser les bras. Mon coach a donc aménagé mon planning en y intégrant en parallèle de multiples séances de kinésithérapie et de stretching pour éviter une quelconque blessure. Pour m’adapter à la chaleur et l’humidité de l’île, j’ai aussi suivi un protocole de quatre semaines comprenant notamment des séances de Sauna et bain à 42° degré juste après une séance d’entraînement.

Quel souvenir en gardez-vous ?

C’est une journée qui restera à jamais gravée dans ma mémoire ! J’ai eu l’opportunité de représenter fièrement mon pays, de porter ses couleurs, de prendre le départ avec les 2100 meilleures femmes mondiales et de puiser au fond de moi pour ne pas abandonner. J’ai réalisé un temps honorable, le tout sous les yeux émerveillés de ma maman chérie qui était sur place et pleurait de joie en me voyant passer cette ligne d’arrivée avec le sourire et le drapeau marocain.

Comment êtes-vous tombée dans le sport ?

J’ai toujours eu une passion pour le sport. Au lycée, je jouais au football et au basketball avant de me tourner vers des sports en salle. En 2014, j’ai découvert le crossfit, un sport nouveau à l’époque au Maroc. En 2016 j’ai commencé la course à pied dans le but de m’affiner et d’améliorer mon endurance. Depuis, je n’ai jamais abandonné ce sport. C’est devenu un élément essentiel pour mon équilibre. Aujourd’hui, mon parcours sportif compte 7 marathons (mon meilleur temps étant de 3 heures et 24 minutes), 5 half Ironman et 4 Ironman complets.

Qu’est-ce qui vous motive ?

C’est l’envie de montrer que la femme est capable d’accomplir tellement de choses qu’il faut arrêter de la sous-estimer ou la mettre dans cette case de « femme au foyer ». Ce temps est révolu et j’essaie à ma manière de sensibiliser et d’encourager les femmes à prendre conscience de leurs potentiels, à faire le premier pas vers de nouvelles expériences. En effet, le plus grand défi réside dans le commencement, mais une fois qu’on est dedans, rien ne peut nous arrêter.

Vous êtes l’égérie de Nike au Maroc, que représente cette collaboration pour vous ?

Je suis vraiment fière d’être l’égérie de Nike au Maroc, et ce, depuis 2018.  C’est une marque qui me parle. Nous partageons la même vision sur le dépassement de soi, le challenge, et la croyance en ses propres capacités. Mon slogan préféré de la marque est « it’s only crazy until you do it ». J’adore pratiquer le sport, pousser mes limites et aller découvrir ce que mon corps est encore capable de faire. Vous savez, je n’ai pas un passé de sportive.  Je n’ai démarré qu’à 31 ans. J’ai un corps tout à fait normal que j’ai décidé de travailler pour qu’il puisse me porter loin. C’est la preuve même que tout est possible et ce, peu importe l’âge,  la morphologie ou le passé. Et ça, Nike y croit aussi. D’ailleurs, Bill Bowerman, le cofondateur de Nike, a dit : « If you have a body you are an athlete » C’est exactement ce que je cherche à véhiculer à travers mes réseaux sociaux. Je suis profondément fière de savoir que j’inspire de nombreuses femmes et jeunes filles. A ma manière, je montre que le sport n’est pas exclusivement réservé aux hommes et que nous sommes toutes capables de réussir et d’exceller.

Quels sont vos projets à venir ?

Dans un premier temps, je compte accorder du temps à mon petit corps pour se reposer et pour qu’il puisse se ressourcer et être prêt à m’accompagner par la suite sur de nouveaux challenges.  Mon objectif est, pour le moment, le marathon de Boston en Avril. J’attends de discuter avec mon coach pour définir les prochaines étapes. Mais une chose est sûre, j’aimerais retourner à Kona, une prochaine fois, et y faire un meilleur timing. Celle-ci n’était qu’une première découverte !

 

 

 

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