Portraits : Parcours inspirants

Elles brillent dans différents domaines et se distinguent par leur force, charisme et impact positif sur leur environnement. Portraits express de 4 femmes qui ont en commun une volonté de faire rayonner le pays à l’international.

Fatim-Zahra Ammor, Ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire.

Son parcours professionnel la prédestinait à un rôle de leadership. Fatim-Zahra Ammor, une figure marquante de la scène politique marocaine, est souvent qualifiée de “force tranquille”. Avec un CV aussi riche que varié, elle a enfilé ses premiers habits de leader dès son passage à l’Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées (ENSTA Paris). Pourtant c’est dans le monde du marketing qu’elle a forgé sa réputation. D’abord chez Procter&Gamble, puis en tant que directrice marketing chez Akwa, où elle a jonglé avec brio entre une multitude de marques, dont Afriquia et Afriquia Gaz, les propulsant vers les sommets malgré les vagues de la concurrence. 

Née en 1967 à Rabat, Fatim-Zahra Ammor est aujourd’hui la ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire depuis octobre 2021.
Entre 2004 et 2007, elle a dirigé le groupement des annonceurs du Maroc, jouant un rôle déterminant dans la mise en place de l’Organisme de justification de la diffusion (OJD) et de l’audimat, des outils cruciaux pour l’industrie médiatique marocaine. 

Son rôle de directrice du festival Timitar d’Agadir et du Concert pour la tolérance a également été salué, démontrant sa capacité à orchestrer des événements d’envergure nationale et internationale. Aussi, c’est sans doute sa nomination en avril 2014 en tant que Commissaire générale du Maroc pour Expo Milan 2015 qui a marqué un tournant décisif dans sa carrière. Chargée de piloter la participation marocaine à cet événement majeur, elle a su faire rayonner la culture et les atouts du Maroc devant un public international. 

En 2021, elle franchit une nouvelle étape en étant nommée par SM le Roi Mohammed VI, ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. Un rôle crucial dans un contexte marqué par les défis économiques et sanitaires liés à la pandémie de Covid-19. En dehors de sa carrière politique et professionnelle, Fatim-Zahra Ammor est également une femme d’engagement et de conviction. Elle incarne ainsi une nouvelle génération de leaders au Maroc, alliant compétence professionnelle, dévouement public et engagement social. Son parcours remarquable fait d’elle une personnalité incontournable dans le paysage politique et social du Maroc. A.D.

 

 

Samira Sitaïl, Ambassadeur du Maroc en France.

De journaliste accomplie à ambassadrice du Maroc en France, Samira Sitaïl a construit une carrière exemplaire. Née le 16 mai 1964 à Bourg-la-Reine, au sud de Paris, elle a tracé son chemin avec détermination, passant plus de trois décennies à forger une carrière qui allie médias et diplomatie. Son parcours débute dans les studios de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), anciennement (RTM) où elle a fait ses premiers pas en tant que journaliste. En tant que présentatrice vedette du journal francophone sur TVM, rebaptisé Al Aoula, elle a captivé les téléspectateurs avec son professionnalisme.

Par la suite, elle a rejoint 2M, où elle s’est distinguée pendant plus de dix ans à travers des émissions politiques en direct telles que “L’Homme en question” et “À bout portant”, ce qui lui a valu une reconnaissance bien méritée. Au fil des ans, Samira Sitaïl a élargi son champ d’action en devenant une pionnière de l’information à la chaîne 2M, où elle a dirigé les informations avec brio. Son rôle de directrice des informations a été crucial dans le développement de la chaîne télévisée Casablancaise.

En septembre 2023, sa carrière a pris un tournant majeur lorsqu’elle a été nommée ambassadrice du Royaume du Maroc en France par SM le Roi Mohammed VI. Cette nouvelle responsabilité diplomatique témoigne de sa capacité à représenter son pays avec distinction sur la scène internationale. Au-delà de ses fonctions officielles, Samira Sitaïl est également une ardente défenseure de l’égalité des genres. En tant que cofondatrice du réseau des journalistes femmes africaines “Les Panafricaines”, elle œuvre pour l’autonomisation des femmes dans le domaine du journalisme. Le parcours singulier Samira Sitaïl et son engagement sans faille en font une personnalité incontournable, dont l’influence dépasse largement les frontières du Maroc. A.D.

 

 

Nezha Hayat, Présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux.

Nezha Hayat incarne l’exemple même de la femme marocaine à la trajectoire impressionnante et audacieuse. Née en 1963 à Casablanca, aînée d’une fratrie de sept enfants, elle est diplômée de l’ESSEC Business School à Paris. Elle entre dans le monde de la finance en Espagne au milieu des années 1980, où elle se familiarise avec les risques internationaux et les marchés des capitaux. Son retour au Maroc dans les années 1990 marque le début d’une ascension fulgurante. Intégrant la Société générale marocaine de banques (SGMB), elle gravit les échelons avec une détermination sans faille, devenant en 2007 la première femme à siéger au Directoire d’une banque dans son pays. Ce faisant, elle ouvre la voie à une génération de femmes ambitieuses, brisant le plafond de verre avec une assurance qui force le respect.

Mais Nezha Hayat ne se contente pas de tracer son propre chemin ; elle se fait également le porte-voix de l’égalité des chances et de la représentation féminine dans le monde des affaires. En 1999, elle prend les rênes de l’Association professionnelle des sociétés de bourse (APSB), devenant ainsi la première femme à présider une telle organisation au Maroc. Sous sa direction, l’association connaît une période de prospérité marquée par des réformes audacieuses et des mesures incitatives pour le développement du marché boursier marocain.

Parallèlement à ses responsabilités professionnelles, Nezha Hayat est co-fondatrice de l’Association des femmes chefs d’entreprise (AFEM) en 2000, et elle crée le Club des femmes administrateurs au Maroc (CFA Maroc) en 2012. Ces initiatives visent à briser le plafond de verre et à promouvoir la présence des femmes dans les conseils d’administration des entreprises publiques et privées. Elle est élue Global Leader for Tomorrow par le World Economic Forum à Davos en 2000 et reçoit le prix d’excellence du G8 à Londres en 2013 pour sa contribution exceptionnelle aux services financiers et professionnels. A.D.

 

Amal El Fallah Seghrouchni, Présidente Exécutive du Ai movement au sein de l’UM6P.

 Amal El Fallah Seghrouchni est à la tête du Centre International d’Intelligence Artificielle du Maroc, plus connu sous le nom d’Ai Movement, créé en mars 2021 au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Rabat. Un projet qu’elle a minutieusement peaufiné durant trois ans. Basé sur sept piliers, ce hub régional d’excellence veut à la fois développer et soutenir l’IA au Maroc et sur le continent africain, mais aussi jouer un rôle social. “Notre mouvement cherchera à détruire les préjugés, à éliminer les inégalités et à inclure les plus vulnérables”, avait déclaré Amal El Fallah Seghrouchni lors de l’inauguration du “Dôme de l’IA”. Depuis, de nombreuses initiatives ont été lancées à l’instar d’un hackathon, en collaboration avec l’ONU Femme Maroc sur  “L’Intelligence Artificielle pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes” ou du programme “African Women in Tech and AI”, de la Fondation OCP et l’UM6P-AI Mouvement, décliné sur trois ans, pour former des femmes africaines (leadership féminin, prospective appliquée à l’IA, analyse comparative, …). En novembre 2023, ledit Centre est désigné Centre de catégorie II par l’Unesco. “Ce label est octroyé à un institut par région”, appuie Amal El Fallah Seghrouchni, précisant que les recherches de l’Ai Movement contribueront notamment à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Reconnue et respectée pour ses travaux, elle est aussi membre du comité exécutif de SCAI (Sorbonne Center of Artificial Intelligence) et est titulaire de la chaire industrielle d’excellence financée par Thales à SCAI-Abu-Dhabi. Collaboratrice externe chez Thalès durant 16 ans, elle a aussi dirigé 33 doctorats d’université en France et publié 24 ouvrages et plus de 200 articles dans les conférences majeures d’IA.  “Mes parents m’ont toujours inculqué l’importance et la force du savoir”, confie-t-elle. “Le savoir est le meilleur héritage à laisser à ses enfants”.  P.M.

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