Emilie Gomis, marraine de Sahraouiya : “À toutes les femmes, osez ! ”

Marraine de l’édition 2023 de Sahraouiya, Emilie Gomis, basketteuse de haut niveau, est aussi l’ambassadrice des JO 2024. Nous l’avons rencontré à Dakhla.

Que représente pour vous le fait d’être la marraine de cette édition ?

Je suis honorée et heureuse d’être la marraine de cette 9ème édition de Sahraouiya. C’est un événement 100% femmes qui met en avant le sport, la solidarité et le partage. Et on se dépasse pour soutenir une cause. Et ce sont des valeurs qui me parlent, car j’ai toujours été engagée. Moi-même, j’ai une association “Tous égaux par le sport” pour promouvoir le sport partout. Je milite pour que le sport soit toujours au cœur de notre vie, quel que soit notre âge, car le sport permet de s’épanouir, de s’affirmer et de vivre mieux. Le sport véhicule énormément de valeurs, et rassemble et cet événement en est la parfaite illustration. On est là pour se challenger, mais en dehors de la compétition, les femmes présentes à Sahraouiya viennent d’horizons différents. Toutes sont des femmes inspirantes. C’est vrai que je suis la marraine de cette édition, mais toutes les participantes m’inspirent…

Vous êtes une athlète de haut niveau, mais ce n’est pas le cas de toutes les participantes à ce raid…

Je prends le cas de ma binôme qui n’est pas une grande sportive. J’ai essayé de la pousser pour qu’elle aille au-delà de ses limites, car quand on ne connaît pas ses capacités et qu’on n’a jamais fait, on n’ose pas… Moi-même, j’ai commencé petit dans un club amateur, et je ne suis pas née sportive de haut niveau… Ce que je cherche, c’est que les gens se sentent bien et en tirent une satisfaction personnelle. J’essaie de déconstruire ce côté haut niveau, et leur expliquer que je suis là pour les accompagner… Il faut oser et puis avoir de l’audace. Ce n’est qu’en apprenant qu’on grandit.  C’est la pratique ui permet de se maintenir en forme et de se dépasser. C’est le message que j’essaie de transmettre aux participantes. C’est vrai que pour cette édition, je ne suis pas dans la compétition à 100%…

Disons que vous êtes là plutôt pour le fun ?

Oui, j’essaie d’encourager, de remplir mon rôle, je suis à l’écoute. Je me donne à 100%, et je suis dans la transmission… Je partage des conseils, et encourage les participantes, car comme je ne cesse de le dire, notre corps est un outil dont on se sert pour se dépasser. Le sport permet de ressentir une satisfaction personnelle, d’augmenter sa confiance, son estime de soi… Le sport permet de libérer l’androphine pour se sentir plus belle, plus heureuse…

Vous êtes l’ambassadrice des Jeux olympiques 2024 de Paris. En quoi consiste votre mission ?

Mon rôle d’ambassadrice est d’aller à la rencontre des jeunes dans les Territoires, que ce soit dans les écoles ou les associations. Je suis même allée dans une prison. Ce sont en fait les populations les plus vulnérables et les plus difficiles d’accès. Moi-même, je suis issue d’un quartier  difficile, et cela me parle tous ces endroits où il n’y a pas d’infrastructures sportives ni d’équipements. J’apporte aussi mon expertise lorsqu’il s’agit de projets d’équipements sportifs, et c’est l’occasion pour moi de leur parler des valeurs véhiculées par le basket par exemple.

À l’étranger, je vais dans les ambassades pour initier des rencontres, parler des JO et partager des informations sur l’accueil dans le village olympique. Cela a pour but de créer des liens de proximité…

Quel message adresser aux femmes pour qu’elles aillent de l’avant ?

Oser, et faire des actions au quotidien qui nous permettent d’avancer et de se surpasser.

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