Le projet de loi 103.13 relatif à la lutte contre la violence faite aux femmes ne fait toujours pas l’unanimité. Alors qu’il est soumis au Parlement et que les associations formulent de fortes réserves sur un grand nombre de ses dispositions, un groupe de parlementaires l’a passé au crible mercredi 8 novembre.
Un examen suivi d’une discussion autour des moyens à mettre en œuvre pour enrichir ce texte et combler ses lacunes, afin de garantir une meilleure protection des femmes contre toutes formes de violence et de punir les auteurs, comme l’ont souvent réclamé les associations. Pour Hakim Banchamach, président de la Chambre, le combat contre ce phénomène nécessite davantage d’efforts en vue de se conformer aux normes internationales en vigueur dans ce domaine. Autre point qu’il a mis en avant : la lutte passe aussi par la mise en place d’une culture sociétale basée sur les valeurs et la culture des droits de l’Homme et les principes d’équité ainsi que d’égalité des deux sexes.
La représentante du conseil consultatif des droits de l’homme (CNDH), Bouchra Amraoui, a, quant à elle, expliqué que le nouveau projet de loi doit considérer la violence faite sur la base du sexe comme une forme de discrimination et doit renforcer les dispositions relatives à la prévention contre la violence familiale. Une critique avant de saluer les efforts déployés par le Maroc en matière de réforme législative liée aux droits, rappelant particulièrement les amendements introduits sur le Code Pénal, l’adoption d’une loi relative à la lutte contre la traite des êtres humains, l’adoption d’une loi sur le travail domestique et l’élaboration d’une loi relative à la lutte contre la violence faite aux femmes. À suivre…