Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie d’art L’Atelier 21, Najia Mehadji évoque dans un florilège d’œuvres les différents gestes qui ponctuent son travail de peintre. Dans la série Vague, c’est le flux et le reflux présents dans la pensée soufie qui sont symbolisés pour exprimer un retour aux origines afin d’atteindre l’universel. La vague s’inscrit dans une ligne qui continue ce mouvement perpétuel. Dans la série Chute, l’artiste juxtapose des lignes verticales blanches qui font masse tels des « blocs de sensations » évoqués par Gilles Deleuze à propos des œuvres d’art. Le mouvement caractérise également les œuvres des séries Gnawa Soul et Touche : mouvements circulaires des confréries soufies reliés à la terre et au cosmos, mouvements de la danse et de l’exaltation des corps des gnawa. Dans la série Sea Flower, Mehadji établit une relation avec le motif floral qu’elle a utilisé durant une décennie au début des années 2000, ici ce ne sont pas des fleurs terrestres mais des fleurs des mers qui sont offertes à notre regard.