Une rentrée trop en avance

“Une RENTRÉE BIZARRE, VENUE TROP TÔT, TROP VITE, ET PAS DU TOUT BIENVENUE”.

Un énergumène qui se prétend chanteur populaire a essayé de créer le buzz en livrant le fond d’une pensée misogyne et sexiste : un homme ne saurait prétendre au titre de vrai homme s’il ne tabasse pas sa femme, avait-il déclaré sans vergogne. Des propos vils et indignes qui nous font sortir de nos gonds, car à quoi bon changer les lois, la moudawana et tout l’arsenal juridique en faveur des femmes si des individus pareils existent encore, et que leurs propos demeurent impunis ? Bien évidemment, les médias étrangers, comme Paris Match, en ont fait leurs choux gras, et ils ont bien raison. Mais au-delà de cet infâme étalage, et de ce que tout ceci livre à la face du monde sur la condition féminine dans notre pays… tout va bien… C’est la rentrée.

Et le moins que l’on puisse dire est que c’est une rentrée bizarre. On dirait qu’elle est venue trop tôt, trop vite et même qu’elle ne soit pas la bienvenue.

En effet, comment décrire autrement cette rentrée, eu égard au manque flagrant de préparation de la part du ministère de tutelle… La rentrée des classes des élèves de l’école publique est reportée à cause, tenez-vous bien, du retard observé dans l’impression des manuels scolaires… Cet amateurisme dans la gestion de la population la plus importante du pays, c’est-à-dire les générations futures qui feront le Maroc de demain, est symptomatique de tout le mal qui ronge notre éducation nationale. Le Jeopardy auquel jouent les responsables de ce secteur, au grand dam d’une enfance et d’une jeunesse qui attendent qu’on veuille bien s’occuper d’elles, en est la parfaite illustration.

Passons rapidement sur la pression financière exercée sur les ménages contraints d’envoyer leur progéniture dans les écoles privées à cause de la défaillance de l’école publique, pour aborder le sujet des activités parascolaires. En effet, les cours académiques n’ont jamais formé complètement une génération. Seules les activités sportives, culturelles et artistiques le font. Pourtant, il y a trop peu de clubs de niveau acceptable, trop peu d’associations culturelles pour enfants. Et souvent, ces lieux de loisirs et d’épanouissement sont trop mal équipés, trop mal gérés, souvent trop chers et parfois même inexistants. Quand on connaît le rôle déterminant que joue le sport, la peinture, la musique, le théâtre, pour ne citer que ces activités, dans l’éveil et le développement de la personnalité d’un enfant, son ouverture d’esprit et l’éclosion de ses talents, l’on ne doit nullement s’étonner du manque flagrant d’imagination et de créativité, et du recul de la culture chez nous…

Il est temps de changer les choses. L’avenir de ce pays est dans sa jeunesse, car il va sans dire qu’une jeunesse sans éducation, sans culture et sans épanouissement ferait le lit de l’extrémisme et de la misogynie. Ayons de vrais Hommes et de vraies Femmes éduqués et ouverts sur le monde, à l’image de l’histoire de notre Maroc millénaire. Et ce n’est qu’à ce moment-là, et à ce moment-là seulement, que notre pays pourra s’enorgueillir de ses citoyens, des Marocains dans le vrai sens du terme et non de pseudo-artistes qui donnent de notre pays une image arriérée et rétrograde. 

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