Une rappeuse afghane sauvée d’un mariage forcé grâce à Youtube

Sonita Alizadeh, une jeune rappeuse afghane, est parvenue à déjouer un mariage forcé en clamant sa colère sur Youtube, gagnant le soutien de millions d’internautes.


Aujourd’hui étudiante aux Etats-Unis, Sonita Alizadeh revient de loin. A dix ans, la jeune Afghane avait réussi à éviter un premier mariage forcé. A 16 ans, quand ses parents projettent de la vendre à un homme pour 9.000 dollars, elle refuse son sort et clame sa détresse dans une chanson publiée sur Youtube intitulée « Brides for sale » (épouses à vendre). Dans la vidéo, elle apparaît dans une robe de mariée, le visage tuméfié, pour témoigner de la violence dont les Afghanes sont victimes. Elle commence par chuchoter le morceau : « Laissez-moi murmurer ces mots. Personne ne doit m’entendre parler des filles que l’on vend. Ma voix ne doit pas être entendue, car elle est contre la charia. Les femmes gardez le silence. C’est une tradition chez nous. » Puis la voix de la rappeuse scande les mots avec colère : « Laisse-moi hurler. Je n’en peux plus de ce silence. Ôte tes mains de mon corps. Je hurle pour combler le silence des femmes. Je crie pour un corps épuisé et enfermé dans sa cage. Peut-être que la fuite et le suicide sont terriblement stupides. Mais que faire quand on n’a pas de soutien ? » Touchés par son histoire, les internautes ont massivement relayé la vidéo sur internet. Inquiète pour elle-même, Sonita s’est d’abord réfugiée en Iran puis aux Etats-Unis, où elle est devenue le symbole de la lutte contre le mariage forcé. Sa mère a fini par l’appeler pour la féliciter : « Ma musique était le cauchemar de ma mère. Maintenant, elle est l’une de mes plus grands fans », a-t-elle confié au New York Times. Un documentaire sur son histoire est actuellement en préparation et sera diffusé en ouverture du Festival IDFA à Amsterdam. Les Nations Unies estiment que 60 à 80% des mariages afghans sont des unions forcées.

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