Une manifestation « Toutes en burkini » a été concoctée par l’homme d’affaires algérien Rachid Nekkaz. Prévue vendredi 26 mai, en marge du Festival de Cannes, malgré l’interdiction par la préfecture des Alpes-Maritimes de « toutes les manifestations pendant le festival ». Peu importe pour le magnat. Nekkaz souhaite absolument « célébrer » l’anniversaire de la décision du Conseil d’Etat du 26 août dernier qui suspendait l’arrêté « anti-burkini » de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes. L’été dernier, une trentaine de villes, principalement dans la région de Cannes, avaient pris des mesures pour interdire le port de ce maillot de bain couvrant la totalité du corps au prétexte qu’il ne respectait pas les bonnes mœurs et la laïcité. Cannes avait d’ailleurs été la première commune à l’interdire. Ce n’est pas la première fois que Rachid Nekkaz se fait remarquer sur ce sujet. En 2010, il avait créé un « fonds de défense de la liberté » doté d’un million d’euros « afin de payer toutes les amendes en Europe liées au port du niqab, dans la rue exclusivement », comme l’explique l’Express. « Aujourd’hui la question du burkini est encore au cœur du débat politique. Plusieurs politiques continuent de vouloir l’interdire. Il est important de rappeler la décision du Conseil d’Etat. Surtout en période électorale », a précisé Rachid Nekkaz.