Alors que des millions d’enfants vont pouvoir s’asseoir sur les bancs de l’école en septembre, des milliers d’autres se verront tout bonnement refuser l’entrée. En effet, de nombreux enfants et personnes en situation de handicap et de vulnérabilité n’auront une nouvelle fois pas accès aux centres et classes d’éducation inclusive à la rentrée prochaine. Les raisons ? D’un côté, les critères abusifs afin d’obtenir le Fonds de cohésion sociale 2018 sans parler de la lourdeur du dossier, et de l’autre, le non-versement des subventions d’appui à la scolarité des personnes en situation de handicap mental depuis plusieurs années y compris l’actuelle, comme l’alerte l’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du Handicap Mental au Maroc (UNAHM) qui vient de remettre un mémorandum regroupant l’ensemble des doléances et requêtes à Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social. Ministre qui avait déjà été interpellée en juin et avait accepté de rencontrer, par la même occasion, cette organisation. Le seul résultat obtenu à l’époque : le délai de dépôt des dossiers reporté jusqu’au 31 juillet. Pour le reste, elle a émis des réserves en arguant qu’elle ne pourra apporter aucun changement tant qu’elle n’aura pas organisé une journée nationale d’évaluation du cahier des charges, prévue pour la prochaine rentrée scolaire, comme le fait savoir l’UNAHM. Mais il y a urgence. L’organisation a ainsi détaillé un plan d’actions à mettre en œuvre d’ici fin juillet, la première semaine de septembre et en avril 2019. Parmi les exigences de cette entité, on trouve la mise à jour du cahier des charges en tenant compte de la réalité des difficultés des associations dans toutes les régions du Maroc sans exception, la suppression de la carte de soins médicaux (Ramed) et le certificat d’indigence comme condition pour bénéficier de cette subvention, l’ouverture à toutes les personnes en situation de handicap mental d’un fond servant à couvrir les frais liés à leur protocole de prise en charge ou encore la déclaration du budget alloué à l’éducation, à la santé, à la réinsertion, à la formation, et à la sécurité sociale des personnes en situation de handicap qui sont des milliers au Maroc à ne pas être entendus…