Les enfants souffrant de troubles de l’apprentissage comme de dyslexie sont très peu dépistés à l’école, et encore moins accompagnés, comme l’assure Zhour Le Qouider, la présidente de l’Association marocaine des troubles et difficultés d’apprentissage (AMTDA) dans un entretien accordé à L’Economiste. Face à de telles difficultés, beaucoup d’élèves abandonnent le chemin de l’école. Or « quand nous expliquons aux enfants dyslexiques que leur problème ne vient pas d’un manque d’intelligence ou d’un retard mental, ils sont transformés », souligne Zhour Le Qouider, rappelant que le ministère de l’Education nationale a reconnu la dyslexie comme handicap, ce qui permet aux élèves de bénéficier « d’adaptation pour l’examen ». Pour l’AMTDA qui travaille avec de nombreux partenaires comme le ministère, il faut aller encore plus loin et ouvrir une école dans laquelle « ceux qui souffrent de troubles de l’apprentissage seront scolarisés dans des classes normales avec tous les élèves, sauf qu’ils bénéficieront d’adaptations en fonction de leur cas. » Et précise au quotidien que « la spécificité, c’est que la rééducation sera incluse dans le cursus » avec la mise en place d’ateliers d’orthophonie et de psychomotricité. Pour l’heure, l’association se concentre sur ce projet et espère « bénéficier d’enseignants du ministère » afin que la scolarité soit gratuite.