« Les enfants handicapés ne pourront pas passer leur examen de passage à la fin de leur 5e année et donc accéder à davantage d’études supplémentaires», s’insurge Sabah Zemmama Tyal, la présidente de l’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental au Maroc (UNAHM) à la vue du nouveau cahier des procédures de passage des examens du Ce6, datant du 30 mars dernier. « Le ministère de l’Education nationale ne permet plus, ni l’accompagnement le jour de l’examen des personnes atteintes de handicap que ce soit mental ou autres, ni l’adaptation des épreuves », explique-t-elle. Une incompréhension totale puisque les associations n’ont pas été consultées et ne se doutaient pas un instant de ce changement « dramatique pour les enfants handicapés ». « Seul le tiers temps supplémentaire a été conservé », précise-t-elle.
«Depuis hier soir, on reçoit de nombreux coups de fil de parents qui sont très inquiets et en colère, indique Sabah Zemmama avant de souligner que « tous les enfants atteints de handicap n’ont pas accès à l’école, et ceux qui y arrivent, triment pour réussir cet examen, pour à la sortie, se voir refuser d’avoir les moyens nécessaires pour y parvenir ».
Pour l’UNAHM, « une telle décision est discriminatoire ». Cet « acte irresponsable (…) humilie gravement les enfants en situation de handicap mental, ainsi que leurs parents et toutes les associations œuvrant depuis toujours dans le domaine du handicap mental ». L’UNAHM demande « son annulation en urgence » car les examens doivent se dérouler dans… deux mois.