Théâtre en réseau…

Finie la routine d'une existence réglée comme du papier à musique, fini le désert des liens sociaux... Par la grâce de son écran tactile, on atteint une ciblexponentielle d'amis, mais parfois on dérive, se compromet, se répand... Court-circuit impudique sur le Net !

Facebook : vitrine exhibitionniste…

Question : à quoi servent les amis ? A nous accompagner dans les bons et mauvais moments. Et un journal ? A publier des  informations. Vous fusionnez les deux concepts et vous obtenez la dernière tendance en matière de journalisme électronique de  proximité. Chacune, lestée de sa kyrielle de suiveurs virtuels, édite son carnet de bord quotidien, avec localisation GPS (“Loubna est… à Aïn Diab”), pensée du jour, colère du matin, et petit bonheur de l’après-midi. Rubrique perso, on y raconte  comment le fiston a galéré pour son concours d’entrée à l’école d’architecture ; ses tribulations avec les voisins qui nous privent   de faire réparer l’ascenseur parce qu’ils n’ont pas payé le syndic ; ou encore, que doux chéri adore les hamburgers qui  dégoulinent de mayonnaise. Photos à l’appui, on étale aussi sa vie, les risettes de son chérubin et la mise en scène de son cinquième anniversaire de mariage. Connectés en boucle, les “amis” reçoivent ces infos capitales, “likent” votre page avec une  application scolaire, et vous confortent dans cet exhibitionnisme infiniment narcissique. Oui, car on se sent important à  intéresser autant de gens à sa si commune petite vie. Dans cette nouvelle existence illuminée sous les feux de la rampe, il  s’agira de rivaliser de toujours plus de commentaires, interagir, nourrir le tberguig et, somme toute, exister à travers le clic de la souris des autres. Tour à tour exhibitionniste et voyeuriste, on en devient drogué à sa propre prose, à la “groupie attitude”, au   rire artificiel ou à la compassion. En effet, la dernière vertu cachée du célèbre réseau social semble être la réparation des bleus à  l’âme. Ou comment, tout récemment, une jeune fille au coeur brisé a eu le loisir de faire son deuil on line… Ses “posts”     poético-mélancolico-suicidaires ont trouvé écho jusqu’aux amis de ses amis les plus reculés et, à force d’encouragements et de consultations psy, elle a fini par revenir à son état normal. La semaine suivante, elle embrayait sur des liens de sites de blagues et retrouvait toute sa verve ! Euh… ne deviendrions-nous pas un peu malsains, parfois, dans nos rapports aux nouvelles   technologies ? Emotions et sentiments privés se livrent dans un grand déballage, où l’inutilité se le dispute au ridicule. S’il est  sain d’échanger et de débattre avec de parfaits inconnus sur les sujets sociétaux, d’actualité ; ou de se chambrer mutuellement, la surenchère de l’intime est l’exposition médiatique de trop qui aboutit, in fine, à un silence assourdissant dans lareal life.    Figurez-vous que si vos amis en chair et en os ont disparu, c’est qu’ils sont trop pris ailleurs… à pianoter des âneries sur   Facebook, par exemple !

Quand on réseaute

â–  On prend garde de verrouiller ses paramètres personnels de sécurité afin que le profil ne soit pas ouvert aux quatre vents. Ainsi, les risques d’accepter n’importe qui sont minimisés, et Hannibal le cannibale a des chances d’être filtré en amont…
â–  On se préoccupe de son image publique et professionnelle : ça ne fait pas très sérieux de voir son client ou son dentiste abonné aux représentations olé olé de blondes à forte poitrine. Et, soi-même, pour rester crédible, on ne  s’affiche pas en bikini sur une toile aux ramifications tentaculaires qui peuvent en inclure le nouveau petit stagiaire rougissant !
â–  On requiert l’autorisation préalable des personnes siégeant sur une photo pour les identifier en ligne. Elles possèdent un droit  sur leur image et peuvent regimber à renoncer à leur anonymat ou être présentées à leur désavantage, grimaçantes ou mal sapées !

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