Rita Berrada, globe-trotteuse au grand cœur

Après avoir créé sur Facebook le premier forum des voyageurs marocains, la blogueuse Rita Berrada est en train de développer son site web, voué à devenir une référence dans le petit monde des voyageurs.

Depuis 2004, Rita Berrada ne quitte pas son sac à dos. En 13 ans, elle a visité plus de 40 pays. Cette véritable passion du voyage lui a été transmise par ses parents. « Ils ont fait quasiment le tour du monde, sourit-elle. Ils sont partis dans de nombreux pays comme en Argentine, au Brésil, en Indonésie, au Japon ou encore récemment à Madagascar. » Alors dès que Rita a touché son premier salaire à la fin de son stage en 2004, elle a pris un billet d’avion pour rejoindre un de ses amis qui étudiait en Argentine. Là, elle a attrapé le virus. « On n’en guérit jamais, et c’est tant mieux », rigole-t-elle. « Quand j’étais étudiante en France, j’habitais à Lyon. Puis, lorsque j’ai été diplômée en 2007, j’ai déménagé à Paris. Et dans ces deux villes, on trouve des vols low cost ! », indique-t-elle. Impossible de résister. De 2007 à 2010, la jeune femme travaille dans une agence de conseil. Dès qu’elle a des congés, elle s’envole dans un pays étranger.

 Franchir le cap du voyage solo

Son premier voyage solo n’a eu lieu qu’en 2010. « C’est stressant de se dire qu’on va voyager seule, avoue-t-elle. Donc je voulais que tout soit bien cadré. » La jeune femme décide de prendre un congé solidaire. « Certaines entreprises, dont la mienne à l’époque, ont des partenariats avec des associations pour envoyer leurs employés à l’étranger. Elles paient le billet d’avion et leur donnent une petite somme d’argent chaque jour. Quant aux salariés, ils prennent sur leurs jours de repos pour partir en mission humanitaire. » Rita choisit de participer au projet Women leadership en Inde, une sorte de séminaire destiné à des cheffes de village. « Je leur ai donné quelques outils pour mieux fédérer et faire évoluer les mentalités », explique-t-elle. Puis à la fin de sa mission, elle s’est aventurée toute seule dans la capitale pendant quatre jours. « Même si c’est peu, quand on arrive à se débrouiller seule à New Delhi, c’est bon, on peut partir n’importe où dans le monde ! »

Trois plateformes sur le net pour promouvoir le voyage

En 2010, la trentenaire revient au pays, mais avant de reposer ses bagages à Casablanca, elle souhaite faire un break. Durant trois mois, elle sillonne les Philippines, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et la Chine. Un temps nécessaire car « j’appréhendais beaucoup de revenir au Maroc après avoir passé plus de dix ans en France, confie-t-elle. J’avais besoin de recharger mes batteries, de me retrouver et de prendre les bonnes décisions. » A son retour, elle met de côté le projet qu’elle voulait monter pour se consacrer à la nouvelle entreprise familiale. Elle y reste trois ans. En 2014, un nouveau break s’impose. Direction l’Amérique du Sud, ou plus précisément le Pérou, la Bolivie, le Chili, Cuba, le Mexique ou encore le Bélize. Mais, cette fois-ci, elle décrit toutes les étapes de son aventure sur son blog fraîchement créé : Let’s Travel Happy. « Ce sont mes amis qui m’ont poussée à le faire, précise-t-elle. Car jusque-là, je leur racontais tout par mail. » La blogueuse voyage est née. Quatre mois plus tard, elle rentre à Casablanca pour y monter son projet : créer une société autour du voyage, Actifree. « Je travaille avec des professionnels du tourisme au Maroc en participant à des événements ou en animant des ateliers.  » Mais elle a d’autres idées. « Sur mon blog, je recevais beaucoup de questions similaires de la part des internautes. Je me suis dit qu’il fallait instaurer une communauté car cela manquait. » Le forum des voyageurs marocains voit donc le jour sur Facebook en mars 2016. Aujourd’hui, il compte plus de 31 000 membres. Depuis, elle développe un site Internet qui « serait une sorte de catalogue bien structuré. Car les informations sont éparpillées sur la page du forum. » En janvier 2017, elle cofonde le premier collectif des blogueurs voyage marocains (BVM). A y regarder de plus près, Rita n’a qu’une envie : pousser les Marocains à découvrir d’autres paysages quel que soit leur budget. Car, comme elle le dit, « l’essentiel, c’est de voyager »

 

 

 

 

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