L’exposition « Rihla-Voyage » s’est emparée de la question des frontières. Des frontières et leur signification. Car une frontière est, tout bonnement, une porte de passage et non un mur, susceptible de réhabiliter le souci de l’autre, l’hospitalité, l’égalité entre les hommes partageant une identité universelle humaine et particularismes. Rihla-Voyage est vraisemblablement une invitation au voyage, à la fois éthique et esthétique. Un parcours, dessiné par la commissaire et l’artiste plasticienne, Rim Laâbi, qui se compose en trois étapes, mêlant arts visuels, artisanat, peinture, sculpture, photographie, art vidéo et cinéma.
Baptisée « Ibn Battuta, prince des voyageurs », la première partie ouvre sur la Rihla d’antan du Prince des Voyageurs tangérois, Abu Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Lawati at-Tanji Ibn Battuta, premier « touriste » profondément cosmopolite, traversant le globe, de l’Afrique, en passant par l’Andalousie, jusqu’à l’Asie. Puis direction la deuxième zone intitulée « Brûle la mer ». A travers des œuvres visuelles et sonores, elle donne à sentir l’élan du départ. Cet espace est ainsi dédié à la liberté, à l’évasion réelle ou fictive de personnes qui rêvent d’une autre vie. Enfin la troisième étape, dénommée « Regarde-moi », propose une réflexion sur le rapport aux autres et à soi. En un mot, enrichissant !
(Avec MAP)
Espace d’art Société Générale, 55, bd Abdelmoumen, Casablanca.