Mme Akharbach a ainsi affirmé qu’étant donné « le caractère transnational et globalisé de l’offre médiatique sur internet et du fonctionnement des plateformes et des réseaux numériques, la coopération entre les Etats et l’action internationale concertée apparait comme indispensable pour faire le poids face au pouvoir exorbitant des GAFAN ». Citant l’exemple des différentes directives de l’Union Européenne qui ont permis de réaliser des progrès en matière de régulation numérique, la responsable de la HACA a considéré que « cette coopération rendra possible un rapprochement des standards légaux et favorisera la coordination et la mutualisation des expertises entre régulateurs ce qui aura pour résultat de réduire les limites induites par l’extraterritorialité des services numériques et aidera à renforcer l’effectivité de la régulation des contenus diffusés sur le web en général ».
« La responsabilisation des plateformes numériques globales qui agissent plus comme des acteurs économiques que comme des acteurs éditoriaux, ne peut résoudre à elle seule le problème des contenus nuisibles tels que le discours de haine, la pornographie, les fake-news, les atteintes à la dignité humaine, etc, a notamment déclaré Mme Akharbach. La responsabilisation des usagers est certainement l’investissement le plus pérenne à ce propos -a-elle conclu.
Les14 instances de régulation d’Afrique en plus du CSA français et des représentants de plateformes de diffusion de chaines de télévision tels que Startimes et Canal Plus ont également débattu lors d’une session dédiée de la question de la lutte contre l’exploitation illégale des productions et services audiovisuels sur internet.