Rajae Ghanimi Meilleur médecin du monde arabe ?

Lauréate du prix "Arab's Group" du meilleur médecin du monde arabe, reçu à Londres en août dernier, Rajae Ghanimi a ensuite été la cible de vives critiques. En cause, un prix taxé d'imposture et des candidats qui ne mériteraient pas leur récompense. Rajae Ghanimi a accepté de répondre à nos questions... pour le meilleur et pour le pire. À vous de juger !

Quelques mots pour vous présenter ?

Rajae Ghanimi : Docteur Rajae Ghanimi,lauréate de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, consultante internationale,mariée et mère d’une jeune fille. Actuellement, j’exerce en tant que chef de service àla Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale. Je suis l’auteure de plusieurs articles portant sur la science, la médecine,la politique de santé et l’accès aux soins médicaux dans les pays du tiers-monde. Je suis très impliquée dans la vie associative et préside notamment l’association nationaledes médecins contrôleurs. Je suis également membre fondateur de l’organisation Espaces pour l’Innovation et le Développement, etvice-présidente de l’organisation Espace pour la Citoyenneté et la Solidarité.

le prix “Arab’s Group” a été organisé lors d’un dîner de gala, à Londres, par une société spécialisée dans le marketing viral, laquelle a remis des prix pourle moins farfelus à des personnalités inconnues au bataillon ; d’où les nombreuses critiques sur le sérieux de cette distinction. Ça vous surprend ?L

Non, je ne suis pas tellement surprise par laréaction de mes rivaux. C’était prévisible.Un couronnement dans la capitale britannique avec un titre d’excellence et de distinctionà la clé qui reflète la diversité de mes centres intérêts, de mes compétences,de mes publications, de mes livres…Toutcela crée des jalousies. Je m’attendais doncà ce jeu médiatique pour me démonter.Ces personnes ont escamoté des éléments rayonnants de ma vie pour décrédibiliser le travail que je fournis depuis plusieurs années.Mes livres ont tout de même été éditéspar la maison de diffusion Amazon, qui est,à elle seule, une preuve tangible de la valeur scientifique de ma thèse.

Vous dites avoir été éditée par Amazon… Le site de vente en ligne,c’est cela ?

La maison qui a édité mon oeuvre est derenommée internationale. Il s’agit des“Éditions Universitaires Européennes”, en Allemagne. Elle parraine des ouvrages deréférence qui sont choisis par des comités scientifiques. La maison de diffusion, quantà elle, est une grande plate forme mettant en place des stratégies publicitaires pour leur vente. Amazon a plusieurs sites sur les quels sont vendus des livres de renom. Celle-ci fait des études de marché pour mettre enligne des écrits choisis avec soin.

Parlez-nous de cette thèse qui vous avalu votre prix ?

C’est ma thèse de fin d’études qui m’a valuce prix. Celle-ci a été chapeautée par quatre professeurs reconnus au Maroc et par la faculté de médecine de Rabat. De plus,elle a été achetée par des universités de renomdans le monde. Il a été rapporté dansla presse qu’une thèse de doctorat n’étaitpas éligible à un prix, sauf que je ne pensepas que ce soit le rôle d’un journaliste dejuger un travail académique. Celle-ci a ététraduite en allemand, pour la plus grande librairie scientifique germanique, et bientôten anglais, pour être diffusée dans des institutions scientifiques anglophones.

Vous comprenez tout de même que l’ons’étonne de vous voir attribuer le prixdu meilleur médecin du monde arabe alors que vous n’avez jamais pratiqué…

Les règles établies pour participer à ce prix sont claires : être titulaire d’un doctorat de médecine et avoir un parcours assez riche.Pourquoi un médecin du travail n’aurait-ilpas le droit de participer à un concours ? Jesuis en charge du contrôle des médecins qui pratiquent, toutes spécialités confondues.Par conséquent, je me situe un cran au-dessusd’eux. En effet, mon travail consiste à contrôler si la nature des prestations et les indications délivrées par les médecins sont conformes aux données de la science. Je vérifieaussi la concordance des faits : si un malade nécessite un transfert à l’étranger, si l’activitédes cliniques est conforme, si les patients peuvent bénéficier des traitements prescrits…Tout ce travail de fond nécessite un bagage de connaissance diversifié. Par exemple, il m’arrivede convoquer un malade qui demande uneprise en charge très coûteuse afin de m’assurerde la véracité de ses propos. C’est donc à moide juger de la nécessité de cette prescription,de la pertinence des traitements, de la prise encharge et du remboursement.

De la même manière que l’on s’étonnede la remise de votre prix, on est unpeu surpris tout de même de voir MissSefrou, Nissrine Koutroub, être sacrée meilleure mannequin du monde arabe ;ou encore Karim Tabit, meilleur artiste plasticien. Que pensez-vous des autre sprix remis lors de ce gala ?

Je pense que tout le monde a le droit de participerà ce concours. Deux catégories y sont représentées, les sciences et les arts, et c’estdans le cadre de ce deuxième volet que cesprix ont été remis. Ce sont des Marocainsqui ont été récompensés et nous devons enêtre fiers ! Par ailleurs, contrairement à ceque la presse a affirmé, je souhaite préciserqu’il n’y avait pas de prix de meilleur coiffeur et de meilleur mécanicien, malgrétout le respect que j’ai pour ces métiers.Tout ceci a été inventé.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Faire aboutir le projet de recherche scientifique que j’ai commencé, tout enaccomplissant mon devoir de maman etd’épouse. M’émanciper au niveau professionnelafin de réussir mon projet de carrièreet contribuer à faire grandir et professionnaliserb les organismes associatifsdans les quels je travaille, pour répondre au mieux aux attentes des citoyens nécessiteux et bien servir mon pays. â—†

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