Il n’est pas beau, loin de là. Pas vraiment jeune non plus. Pourtant, il m’a séduite d’emblée grâce à son charisme, sa prestance et sa façon de se faire obéir au doigt et à l’œil”, témoigne Nora, admirative et éperdument amoureuse. Lui, c’est son nouvel homme,
PDG d’une grande entreprise et introduit dans tous les milieux huppés de la place. Mais qu’aime-t-elle le plus ? La personne, ou plus précisément son statut? “C’est un tout : il est intelligent, a beaucoup d’assurance et sait diablement user de son charme. Mais c’est aussi parce qu’il est arrivé là où il est qu’il m’a conquise”, affirme-t-elle.
Et le fait est que le pouvoir, qu’il soit celui du politique, de l’argent, de la position sociale, de l’intellect ou encore de la célébrité, confère une puissance et une confiance supplémentaires et attire l’autre sexe tel un aimant. “À son bras, je n’avais plus l’impression d’être une personne lambda, mais bien “la femme de”. Les portes du grand monde se sont ouvertes à moi et j’ai côtoyé des gens extrêmement importants.
C’est très excitant d’avoir été élue par un tel homme pour partager sa vie”, confie Laïla, qui admet volontiers que l’amour se vit encore plus intensément lorsqu’il flirte avec les sommets. Le pouvoir en bandoulière, c’est comme si le culte du phallus et de la toute puissance atteignait son point d’orgue, nous assurent les psychanalystes. Ainsi, faire l’amour avec cet être hors du commun décuplerait presque la jouissance sexuelle !
D’amour et d’eau fraîche ?
Hommes mûrs, ou au physique quelquefois ingrat, accompagnés de ravissantes donzelles tout en poitrine généreuse et en jambes interminables, le cliché est tellement facile qu’il prête à sourire. Pourtant, il reste, la plupart du temps, assez vrai. Comme si le deal win-win était invariablement le même : pouvoir et argent, contre jeunesse et beauté.
Par ailleurs, chez celles qui penchent vers le profil “loup aux dents longues”, on retrouve nombre de traits communs. Déjà, l’envie, dûment exprimée ou pas, de briguer une protection et une sécurité de vie ; le pouvoir étant généralement associé au confort matériel. L’ego, quant à lui, se retrouve aussi grandement valorisé, dixit Amal : “Lui, homme exceptionnel, m’a choisie moi, éliminant toutes mes rivales à mon avantage. Je me sens donc un peu exceptionnelle par procuration (rires)”.
Parallèlement, le besoin de dominer son monde, souvent partie intégrante de la personnalité du Superman, concorde avec le bon vouloir d’une soumise aux yeux de biche émerveillés, toute disposée à boire ses paroles jusqu’à la lie. Que celle qui n’a jamais été en admiration devant son brillant prof de philo me jette la première pierre !
Toi, moi, et toutes les autres…
“En sortant avec un homme d’influence, on a un peu l’impression de rattraper le fantasme du prince charmant ; du moins, au début, dans la phase de folle passion.
Parce qu’ensuite, on est dans l’inquiétude que l’histoire se grippe ou, du fait de multiples sollicitations extérieures, qu’il aille voir ailleurs…”, reprend Laïla. Et elle ne croit pas si bien dire, les hommes de pouvoir traînant depuis toujours une sacrée réputation de chauds lapins ! Même en imposant certaines garanties, telles la bague au doigt, on peut donc s’y brûler les ailes et finir répudiée sèchement via communiqué lapidaire, comme une Trieirweiler, voire trompée allègrement sans que le zozo ne prenne guère la peine de s’en cacher.
Car tant qu’on est bénéficiaire exclusif de l’attention du monsieur, tout va bien, mais à l’instar d’un enfant qui se lasse vite d’un nouveau jouet, le cheval de course sur lequel on a tout misé peut marquer des signes d’essoufflement. C’est bien connu : le pouvoir corrompt, y compris les mœurs, encourageant parfois le développement d’une véritable névrose.
Certains en deviennent ainsi mégalomanes, arrogants, et pensent que tout est permis sur tous les terrains, notamment celui de la séduction. Jouant de la fascination qu’ils inspirent aux femmes, leur boulimie sexuelle s’accentue, comme si acquérir davantage de pouvoir se mesurait aussi par le fait de multiplier les conquêtes.
Et ce ne sont pas les frasques d’un Kennedy, d’un Clinton ou d’un Berlusconi qui prouveront le contraire ! Bref, en vous jetant éperdument corps et âme dans ce que vous pensez être la love story du siècle, ne perdez pas de vue que vous serez trois dans le couple : vous, lui, mais également tout ce qu’il représente, vu à travers un prisme surdimensionné. À partir de là, la relation sera forcément un peu biaisée… sauf s’il arrive à garder les pieds sur terre, tout en maintenant son ambition dans les nuages !.
Femmes de pouvoir : quel est leur degré de magnétisme ?
À l’inverse des hommes, la prise de pouvoir ne semble pas tellement réussir aux nanas célibataires sur le plan de l’attraction amoureuse. Endossant le rôle de femmes puissantes, elles subtilisent indirectement des onces de virilité et d’autorité pour asseoir leur position; et cette nouvelle façon d’être leur vaut une image de working girls inaccessibles et intimidantes. Peu d’hommes se risquent alors à les approcher.
Pour admirer et aimer une femme qui vous dépasse professionnellement ou sur le plan de la notoriété, il faut déjà accepter le déséquilibre de départ et ranger ses complexes et son ego au placard. Trop dur pour un vieux coq en perte de vitesse qui a besoin de revenir au premier plan ! Ceci explique sans doute que la donne marche mieux avec les fringants étalons en quête d’expériences et de vibrations originales… Le pouvoir conjugué au féminin accentuerait-il la vague “cougars” ?