Amina Bouayach, présidente de l’Organisation Marocaine des Droits Humains.
C’est un principe qui a été mis en vigueur dans la nouvelle constitution et ce, dès le préambule et tout au long du texte. Le principe d’intégrité physique et morale est fondamental et il est censé être appliqué à partir du moment où la nouvelle constitution est publiée au bulletin national. Certes, certains mécanismes ou procédures doivent être revus et notamment le Code pénal et l’appareil judicaire, sans oublier la mise en place du conseil de la gouvernance sécuritaire qui n’a pas encore été faite, mais soulignons tout de même le fait que ni le parlement actuel, ni le conseil du gouvernement n’ont abordé la question du non-respect de l’intégrité physique par les forces de l’ordre, comme ça a été le cas dernièrement à Al Hoceima ou à Rabat lors de manifestations. Nous sommes donc dans l’expectative du nouveau gouvernement et du nouveau parlement pour appliquer cette réforme car à ce jour, aucune institution en place n’a appliqué le principe fondamental d’intégrité physique. â–