Les photos de neuf jeunes talents marocains sont rassemblées dans l’exposition « En un instante, Marruecos » qui prend ses quartiers du 8 juin au 23 septembre à la Casa Arabe de Madrid. Une série de clichés réunis à l’occasion du Festival international de photographie et d’arts visuels PHotoESPAÑA, donnant un magnifique regard croisé sur le Maroc et sa société. Parmi les artistes présentés, quatre femmes : Deborah Benzaquen, Imane Jamil, Yasmine Hatimi, et Nadia Khallouki. Mais qui sont-elles ?
Deborah Benzaquen a fait sa première présentation solo en 2002 à la galerie Bombora de New-York. Et depuis, elle enchaîne les expositions. De Casablanca, à Marrakech, en passant par Paris, Tokyo, ou encore Osaka, la jeune femme présente son travail dont un magnifique sur la jeunesse marocaine, le genre et la sexualité dans sa série intitulée « Sweet Surrender ». La deuxième photographe présentée, Yasmine Hatimi fait un travail plutôt poétique. Celle qui a fait ses études de photographie et de cinéma à Madrid, a par exemple, réalisé une série de portraits sur les « nouveaux romantiques » marocains : des hommes en survêtement ou T-shirt portant, à leur main, un petit bouquet de fleurs. Pour « En un instante, Marruecos », Yasmine Hatimi et Deborah Benzaquen se sont focalisées sur la dynamique sociale de la jeunesse marocaine ainsi que les mutations culturelles et intellectuelles qu’elle vit dans leur ville.
Autre photographe : Imane Jamil, une artiste pluridisciplinaire qui a fait ses premiers pas dans le monde de l’image à l’âge de 15 ans. Et à 18 ans à peine, elle est repérée et participe à l’exposition Le Maroc Contemporain, à l’Institut du Monde Arabe. Dans ses photos en noir et blanc, de magnifiques courbes que ce soit celles d’une silhouette ou d’un paysage. Car Imane fait corps avec les villes géantes et les ruines impressionnantes. C’est une véritable quête de soi illustrée par un nomadisme mélancolique, comme elle le qualifie sur son site perso. Dans « En un instante, Marruecos », ses œuvres capturent l’ambiance estivale propre au Maroc. Quant à Nadia Khallouki, elle découvre le Maroc à travers les photos familiales car la jeune femme est née en France. Sa passion pour la photographie l’a ainsi poussé à chercher à redécouvrir son pays d’origine via son appareil qu’elle ne quitte jamais. Bref, une expo à voir et des artistes à surtout suivre !
(Avec MAP)
Photo de Une signée Deborah Benzaquen