Partir ou rester : entre les deux, mon coeur balance !

On aurait tort de penser que toutes celles et ceux qui ne sont pas partis en juillet se précipitent pour partir en vacances. Car certains ont beaucoup de mal à se détacher... et pas toujours pour de bonnes raisons ! Comment décrocher et revenir le coeur léger ? Quelques pistes...

La quasi-majorité de la cohorte des travailleurs normalement constitués aspire à partir en vacances dès que la chaleur du mois  de mai se fait sentir. Une certaine minorité, cependant, rechigne à se laisser aller. En tête de liste, les jeunes carriéristes qui  craignent de rater une décision ou une réunion importante, qui redoutent qu’une jeune louve de leur gabarit les double sur leur droite, et  rafle la commission, la promotion ou le poste tant convoités. Il y a aussi toutes celles et ceux qui n’arrivent pas à négocier auprès du DRH la bonne date pour partir. Un certain nombre de salariés préfère rester, convaincu que le fait de travailler pendant les  vacances est bien vu dans leur milieu de travail ! Il y a aussi celles et ceux qui président à la destinée d’une entreprise, et qui culpabilisent à l’idée de quitter le navire, craignant qu’une tuile profite de leur absence pour s’abattre sur le bien familial, attisant  ainsi la foudre de tous. Car souvent, dans ce cas de figure, la frontière n’existe tout simplement pas entre vie professionnelle et vie  privée ; le travail qui nourrit tout ce beau monde s’incrustant dans les interstices de toutes les facettes du quotidien. Et  pourtant, prendre des vacances, c’est commettre une bonne action puisque les retombées assurément positives pour soi, et pour sa boîte. Madame El Yagoubi, médecin du travail, constate que les arrêts maladie se multiplient chez  les sujets qui enchaînent les jours oeuvrés sans interruption dédiée aux vacances : “Les congés ont une raison d’être,   stratégique à plusieurs égards. Tous les acteurs d’une entreprise ont l’obligation de se ressourcer. La performance de tous sera   boostée au retour, principalement celle des responsables”. Beaucoup de carriéristes avouent bien volontiers
attraper plus de rhumes et autres joyeusetés du genre quand ils zappent les congés annuels.

Partir, oui mais en restant connecté !
Certains croient avoir trouvé la parade : partir, d’accord ; mais tout en restant au courant de ce qui se passe ! Kamal, 38 ans,  cadre supérieur, témoigne : “Je suis ce qu’on appelle un “workaholic”. Je suis marié, un papa heureux. Mais ce qui me fait  quitter mon lit chaque matin avec de l’enthousiasme pour la journée qui démarre, ce sont les défis à relever au boulot. A côté,  tout semble terne, fade. Je pars rarement en vacances, mais quand ma femme insiste, je prends quelques jours. Le fait que je  ois joignable 24h/24 rend l’option “congés” possible. Je sais que grâce aux nouvelles technologies, je peux réagir au quart de tour. C’est une vraie liberté, une délivrance pour les familles des accros au boulot dans mon genre (rires)”. Ilham, 42 ans,  directrice d’un bureau d’études en ingénierie n’est pas de cet avis : “Il est absolument impossible d’oublier le boulot quand on  occupe un poste à responsabilités ; surtout quand il s’agit de sa propre création d’entreprise, comme dans mon cas. J’ai  “accouché” de ce bureau d’études comme je l’ai fait de mes deux filles. Ce ne fut pas simple. J’utilise bien sûr toute la panoplie  des nouvelles technologies pour emmener mes enfants en vacances de temps à autre, mais je ne parlerai pas de délivrance.  Certes, quelques minutes suffisent pour prendre connaissance de ses messages, mais après, on y pense. Cela phagocyte votre  attention longtemps !”. Badia, 45 ans, qui gère une boutique franchisée acquise récemment, déclare quant à elle : “Se reposer  sur les nouvelles technologies pour partir en vacances ? Un mythe ! Pas besoin d’être passée par une grande école de commerce  pour réaliser que lorsque votre présence est requise au boulot, ce n’est certainement pas le bon moment pour partir  en vacances. L’ordinateur portable, le Blackberry, PDA et autres outils nec plus ultra en matière de nouvelles technologies n’y  changent rien. Beaucoup de détails requièrent un flair que seul le “sur place” rend possible. Il y a de ces menus détails dans la  gestion du personnel qui sont juste impossibles à régler à distance”.Pour Lamia Tahiri, ex-DRH aujourd’hui à la retraite, si on a  du mal à décrocher, il faut se demander pourquoi. Elle explique : “J’ai longtemps exercé avant l’avènement des nouvelles  technologies ; et un certain laps de temps après. Certes, la possibilité de demeurer présent et attentif aux évolutions impactant  son poste au boulot, à distance, est un fait nouveau dans le monde du travail. Mais je ne pense pas que cela ébranle les  fondamentaux. Si un cadre a du mal à décrocher, s’il est constamment pendu à son téléphone, qu’il soit sans fil ou non, s’il a  besoin de tout suivre à la trace, soit il n’a pas confiance en son équipe,  soit il ne sait pas déléguer. Cette personne, pour tout DRH, a quelques soucis à se faire volet leadership”. En effet, partir en vacances, déconnecté et l’esprit tranquille, est la preuve  pour un manager que son organisation des tâches, sa gestion du personnel est une réussite. Un manager digne de ce nom sait transmettre le savoir et le savoir-faire nécessaires à la tenue d’un poste. S’il réussit sa mission de gestionnaire, il est donc en  mesure d’aider chaque membre de son équipe à développer son autonomie, à découvrir ses propres forces. Des atouts précieux  qui permettront au personnel d’innover et de trouver la solution aux problèmes qui peuvent se poser lors de l’absence  du patron, justement

Partir en paix, revenir zen…

Partir le coeur léger quand on a un poste à responsabilités, ou lorsqu’on a l’âme carriériste, c’est possible ; mais cela se prépare  ongtemps à l’avance. Il faut avoir de la visibilité sur plusieurs mois, et être capable de déléguer quand on est aux commandes ! Voici cinq conseils relativement simples qui rendent la zénitude possible :
1- S’organiser
Il faut prévoir ses vacances bien à l’avance, les inscrire dans son agenda. Un tel préavis permet d’anticiper et d’avoir de la  visibilité à moyen et long termes. Les dossiers prioritaires sont ainsi identifiés, les sujets critiques recensés, les tâches à confier  à l’équipe clarifiées… Aujourd’hui, plusieurs outils de gestion permettent d’observer une rigueur et une capacité de suivi des tâches incombant à chaque membre de l’équipe. “Un utilitaire simple d’accès et d’exploitation, le logiciel Lotus Notes, permet  d’ouvrir des dossiers “tâches partagées”, ce qui permet ledit suivi dans les moindres détails”, nous explique Kamal Berraq, chef  de projet et féru de nouvelles technologies.
2- Savoir déléguer…
… et donc, être capable de désigner une personne de confiance, une personne ressource auprès de l’ensemble de l’équipe  interne et des partenaires externes. Il s’agit de choisir un collaborateur qualifié, qui centralisera les informations de premier  ordre, ce qui lui permettra de traiter les demandes qui pourraient surgir lors des vacances et de n’appeler qu’en cas d’absolue  nécessité.
3- Se montrer courtois
Enregistrer un message d’absence dans sa boîte e-mail et dans sa messagerie indiquant le nom de la personne à contacter en  cas de besoin ; de préférence, la personne ressource citée précédemment. Ce simple geste témoigne de la courtoisie envers  clients, collègues et contacts, et permet d’alléger les actions à mener à la rentrée. Une petite astuce : prévoir au moins deux  jours de battement ! Ainsi, on dispose de 48 heures, au retour, pour se remettre dans le bain, reprendre le collier sans crouler  sous les sollicitations, les appels téléphoniques, les messages…
4- Savoir anticiper
Quand on n’est pas au sommet de la hiérarchie, on peut identifier un certain nombre de mesures pour que le déroulement de  ses missions au sein de la boîte se fasse sans heurt durant son absence. Cela coupera court aux velléités de certains de profiter  de son absence pour s’approprier le fruit de son labeur et impressionnera son n+1 !
5- Moduler son emploi du temps
Pour ne pas partir sur les rotules, mieux vaut alléger son emploi du temps durant la semaine qui précède les congés d’été. Ne  pas planifier de rendez-vous importants ni de dossiers à livrer afin de fignoler, au bureau, les dernières recommandations pour  bien préparer son absence.

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